mardi 23 juin 2009

L'heure du remaniement a sonné.

Le remaniement mis en place par Robert Louis Dreyfus permettra-t-il au Vélodrome d'oublier le merveilleux quinquennat de Pape Diouf ?

Cela devrait être un remaniement spectaculaire. Le départ de l'entraîneur, Eric Gerets, à la fin du mois de mai, conjugué aux récents licenciements du président, Pape Diouf et du secrétaire général, Fournier, laissent en effet augurer une restructuration impressionnante de l'organigramme phocéen.
 
Depuis plusieurs jours, les rumeurs vont bon train. Afin d'atténuer la colère des très influents supporters marseillais, le retour possible de personnages emblématiques du club circule depuis plusieurs jours sur la Cannebière. Dans l'espoir d'apaiser les esprits et de ne pas remettre en cause les projets ambitieux des dirigeants encore en place, il est donc essentiel qu'un remaniement organisationnel de l'OM ait lieu au plus vite.
Par conséquent, Robert Louis Dreyfus, l'actuel propriétaire du club phocéen, doit présenter, demain, à la commanderie, les nouveaux hommes forts marseillais. Nous nous attendons à de grandes annonces. RLD devrait ainsi apporter du sang neuf dans une équipe où les poids lourds se lieront vraisemblablement à de nouvelles têtes. 

Roland Courbis a longtemps été candidat pour la cellule recrutement. Il aurait ainsi pu reformer le merveilleux binôme avec RLD.

Ce remaniement a toutefois commencé par une surprise : Michel Tonini, actuel vice-président des Yankees, groupe historique des supporters de l'OM, a annoncé lui-même sa nomination au poste d'entraîneur de l'équipe de l'OM, en remplacement de Didier Deschamps, première victime de ce remaniement. 

Ce midi, RLD a reçu, à l'hôtel Mercure de Marignan, son conseiller juridique, Xavier Boucobza en compagnie de Vincent Labrune, président du conseil de surveillance, afin de procéder à la réorganisation de l'équipe dirigeante.  Ils ont alors reçu les futurs et anciens dirigeants mais aussi ceux qui pourraient changer de fonctions. José Anigo, qui a été accueilli le premier, devrait être promu à la communication. Pour ce poste, l'ancien minot serait assisté de Casimir, l'ancien héros des jeunes enfants dans les années 80. 

Anigo semble perplexe. Cette association avec Casimir soulève bien des questions. Pour autant, ce proche du Président Sarkozy a déjà retourné un grand nombre de situations. Il a notamment sorti la France de la crise économique.

Akhénaton, le leader charismatique du groupe IAM a également rencontré RLD. Il pourrait hériter de la co-présidence du centre de formation. Selon une source proche du club, Jean Pierre Foucault ne voudrait pas de cette cohabitation et pourrait alors quitter la présidence de la formation pour se consacrer à l'association OM. Jean Claude Dassier, un instant pressenti au poste de président, devrait se voir confier quant à lui la cellule recrutement. 
Si cette hypothèse se confirmait, Robert Louis Dreyfus demanderait à  son médecin de famille et ami, le Docteur Maboule, d'occuper la fonction de président de l'OM. 

Bernard Tapie pouvait reprendre le club grâce à son coup de passe-passe financier. Il semblerait qu'il y ait un petit contre-temps. Pas de chance.

En ce qui concerne la gestion épineuse des abonnements des virages du Vélodrôme, le chanteur Renaud, qui a été membre des Ultras, tient la corde. Quant à l'entretien des espaces verts et pelouses, RLD devrait nommer l'ancien homme de main de Bernard Tapie, Jean-Pierre Bernès. Pour cette mission, ce dernier devrait par conséquent, délaisser sa fonction d'agent de footballeur. Une bien mauvaise nouvelle pour Deschamps, Dorgba ou Nasri.

Dernière surprise : RLD qui avait prévu de communiquer demain matin la liste de la nouvelle équipe dirigeante pourrait le faire dès ce soir.


lundi 15 juin 2009

Peugeot, la réussite à la française.

Une piste pour l'avenir : le sport automobile au secours de la crise économique

"Pour moi, la victoire n'est pas celle de l'une de nos voitures en particulier, c'est une victoire collective et j'y tiens beaucoup". L'enthousiasme du directeur de Peugeot Sport, Olivier Quesnel, laissait, ce dimanche, entrevoir les nombreux efforts consentis par le constructeur automobile PSA, pour triompher aux 24 heures du Mans. 

Le sport nous procure donc des joies qui permettent de croire aux bienfaits d'une crise économique. En novembre 2008, le groupe PSA annonçait la suppression de 3500 emplois. Afin de "réduire les coûts de structure", Christian Streiff, le président du groupe, avait annoncé le redéploiement de 950 ouvriers polyvalents vers d'autres sites. 

Bernard Dutilleuil, 47 ans, travaillait alors à la chaîne à Rennes depuis 28 ans. Aujourd'hui, le plan social mis en place en novembre 2008 lui permet de vivre, selon ses mots, "des moments historiques et inoubliables". En effet, il officiait ce week-end dans les stands de la marque du Lion. Son rôle fut essentiel. Lors du ravitaillement de la 8ème heure, il passa délicatement une peau de chamois sur la visière du casque d'Alexander Wurz, l'un des trois pilotes de l'équipage victorieux. Nombreux sont les anciens de l'usine de Rennes à avoir contribué à cette victoire collective. Cette merveilleuse histoire n'est pas sans rappeler celle vécue par Eric, 54 ans, reclassé afin de trier les écrous de la roue arrière droite de la Peugeot 908 n°9. 

Bernard, Eric, Jean-Yves, Gérard, et consorts. Tous peuvent remercier la crise. Sans elle, ils seraient encore à Rennes sur une chaîne de montage de 1007. 

Bernard Laporte, secrétaire d'Etat aux sports, se déclarait "ravi du dénouement de ce plan social".  Brice Hortefeux, l'actuel ministre du travail, vantait, ce matin, sur les ondes de Europe 1, la méthode des dirigeants de PSA qui ont su "reclasser les forces vives de l'entreprise pour amener la marque au firmament du sport mécanique". Il est ainsi évident que les économies engendrées par le licenciement de 2700 postes ont permis à Peugeot d'investir 250 millions d'euros dans les courses automobiles d'endurance et de remplir l'objectif de la marque : l'hégémonie des prototypes. 

"C'est beau ce qu'on arrive à faire avec des diesels aujourd'hui".
"C'est vrai et en plus ça pollue moins que les hélicos de Yann Arthus-Bertrand"

Louis Schweitzer, président du conseil d'administration de Renault s'est dit quant à lui intéressé par ce mode de gestion du personnel. Afin de relancer une saison de F1 maussade, la marque au losange envisagerait en effet la suppression d'un grand nombre de salariés. Souvent prédit à un reclassement en Roumanie, les ouvriers de Renault y verraient ainsi une chance inouïe de participer enfin à une grande aventure collective.