mercredi 31 décembre 2008

Luis Fernandez risque gros !

Après la mise en examen de Steven Gerrard (Grande Bretagne), c'est au tour de Fernandez d'être au coeur d'un scandale judiciaire.

La ville de Reims est sous le choc. Luis Fernandez, le seul entraîneur français (à ce jour) ayant soulevé une coupe européenne a, semble-t-il, commis l'irréparable dans la journée de lundi.
Arrêté mardi, quelques heures seulement après avoir paraphé son contrat d'entraîneur, le natif de Tarifa (Espagne) a été mis en examen pour "abus de confiance aggravé". Il lui est reproché d'une part, d'avoir touché une somme importante d'argent lors de la signature de son contrat et, d'autre part, de percevoir durant un an et demi un salaire mensuel pour une mission qu'il est en aucun cas capable de mener à son terme. C'est pour ces raisons qu'une association de supporters a déposé plainte auprès du parquet de Reims. Le porte parole des aficionados a tenu à justifier leur démarche par voix de presse: 
"Nous avions le plus grand respect pour Mr Fernandez et nous ne remettons pas en doute ses qualités de meneur d'hommes. Mais, nous pensons qu'il est venu chez nous afin de faire un coup médiatique. (...) Vu la situation du club et les joueurs dont il dispose, il est évident que personne ne pourra sauver le club de la relégation. Toute personne censée en a conscience. Mr Fernandez abuse donc de la crédulité des dirigeants du club. (...) Il est là pour se relancer et prendre un maximum d'argent sur le dos des abonnés qui mettent leurs salaires en jeu pour venir au stade. Nous ne laisserons pas des irresponsables tout sacrifier."

Le stade de Reims, un palmarès, une histoire, une identité que les supporters ne veulent voir galvauder. 

À travers ce témoignage, nous comprenons parfaitement bien le rôle que veulent désormais tenir les supporters dans le football. Souvent catalogués comme uniquement des "bêtes à hurler et frapper dans les mains" pouvant parfois mener à la violence, les supporters désirent dorénavant faire partie prenante des décisions importantes des clubs. Derrière ces revendications, se cachent bien évidemment la sauvegarde de l'identité des clubs, mise en danger par la gestion d'hommes parachutés par de grands groupes du CAC 40. Cette vision, certes très idéaliste, a au moins le mérite de nous interroger sur la perte de repères de nombreux supporters face à cette omniprésence du lobby capitaliste dans le football (prenons l'exemple des clubs anglais comme Manchester United ou Liverpool).  
Derrière cette protestation, nous imaginons aisément que ces supporters se rapprochent plus facilement du modèle espagnol où les clubs sont détenus par les socios (rappelons que les présidents sont élus par les supporters). C'est toutefois oublier que ce système de gestion ne garantit pas pour autant une meilleure intendance mais permet plutôt une pression permanente des socios sur les dirigeants. Pour mémoire, le Réal Madrid n'en finit plus de licencier ses entraîneurs alors que Fergusson tient les rênes de MU depuis de nombreuses années.
Luis n'a pas fini de souffler. Il faut que son équipe se sauve pour éviter la prison. Ce n'est pas gagné.

L'ancien coach charismatique du Paris Saint Germain a ainsi connu une journée de garde à vue, mardi, avant d'être entendu par le juge d'instruction dans le cadre du sauvetage sportif du Stade de Reims. Il a été libéré sous caution ce mercredi afin d'essayer de tenir ses engagements. Si jamais Fernandez était reconnu d'abus de confiance aggravé, il pourrait écopé de 3 ans de prison ferme. Il est certain que les résultats de son nouveau club lors des prochaines journées de Ligue 2 auront une influence considérable lors du verdict. À l'instar de Roland Courbis (lui même condamné pour abus de biens sociaux), de nombreux appels pourraient lui permettre d'exercer son métier d'entraîneur jusqu'au bout de sa mission.


mercredi 24 décembre 2008

Teddy Riner expulsé ?

Avec cette nouvelle génération de sportifs, c'est tout notre patrimoine qui est en danger

Sacré Champion du Monde Toutes catégories, ce dimanche, à Levallois Perret, le jeune judoka, Teddy Riner, a été victime d'une interpellation, ce matin, à son domicile, suite à une demande d'expulsion du sol français.

Ce midi, tous les journaux télévisés condamnaient sans partage le champion de 19 ans, n'hésitant pas à le qualifier d'usurpateur et de profiteur. Tous étaient unanimes et laissaient entendre qu'en période de crise, il fallait laisser la France aux français.
Ses origines guadeloupéennes laissaient toutefois tous les analystes perplexes quant aux chances de voir ce colosse de 134 kg expulsé du territoire français. L'avocat du pensionnaire de l'INSEP restait par ailleurs confiant concernant l'issue de cette histoire "abracadabrantesque": 
"Il va falloir qu'on m'explique ce qu'on reproche à mon client. Jusqu'à présent, les départements d'Outre-Mer font partie intégrante de la France. On se croirait retourné aux temps des colonies et de l'esclavage. N'en déplaise à Mr Hortefeux mais Riner est bien français".

"Il est noir alors je pensais qu'il n'était pas français"

Devant le traitement politico-médiatique d'une telle mascarade, nous avons voulu faire l'éclairage sur cette affaire. Cette arrestation fait suite, selon un proche du dossier, à la délation d'un ancien sportif de renom, aujourd'hui très proche de la mouvance ultra-libérale "UMP". Toute l'équipe de sport é-pique a dès lors enquêtée afin de connaître l'identité de ce dénonciateur.
L'investigation de nos journalistes nous a rapidement orienté vers deux noms, Bernard Laporte, secrétaire d'État aux sports, et David Douillet dont le rôle au sein du gouvernement reste pour l'instant opaque. Pourtant, c'est ce second personnage qui a retenu tout particulièrement notre attention. En effet, l'un de nos informateurs nous a affirmé que le plus beau palmarès du judo français avait orchestré, avec l'aval du ministère de l'immigration, ce scénario machiavélique. Inquiet quant à l'idée de voir un jour son statut de plus grand judoka français de l'histoire remis en cause au profit du talentueux Riner, Douillet aurait estimé que cette ascension fulgurante pouvait avoir, dans un avenir très proche, des conséquences fâcheuses pour ses affaires extra-sportives (pièces jaunes, publicités, carrière politique, etc). 
Qualifié par Ollivier Bienfait (L'Équipe) de "davantage tacticien et gestionnaire qu'insouciant et spectaculaire", Riner semble prendre vraisemblablement le même chemin que l'(ex) monument du sport français. La rumeur annonçait même que le guadeloupéen pourrait remplacer Douillet lors de la prochaine campagne des Pièces Jaunes, Bernadette Chirac ayant peu appréciée le soutien du double champion olympique à Nicolas Sarkozy.

Tel un mafieu, David Douillet a déjà tout compris à la politique

Même si chacun s'accorde à penser que cette affaire n'ira à son terme, il n'en demeure pas moins que cette dernière écorne auprès du grand public, l'image d'un jeune athlète qui depuis les Jeux de Pékin, cherche à se reconstruire.
La montée en puissance de jeunes champions pétris de talent, dans des sports populaires, remet incontestablement en cause, d'une part, l'hégémonie d'anciennes gloires françaises sur la mass-média, et, d'autre part, leurs intérêts qui dépassent largement le cadre sportif. Après David Douillet, c'est la popularité de Yannick Noha ou Zinedine Zidane qui pourrait se voir contrariée si Tsonga ou Gourguff rééditaient leurs performances extraordinaires.

vendredi 19 décembre 2008

Le Guen, évidemment.

Paul Le Guen est un homme comblé. Après avoir fêté toute la nuit dernière, la qualification héroïque du Paris Saint Germain pour les 16è de finale de la Coupe UEFA, l'entraîneur parisien s'est vu décerner, aujourd'hui, par la rédaction de "sport é-pique", le titre honorifique de "Plus Grand Communicant Sportif de l'Année 2008". 

Une nouvelle fois, Paul a une façon bien particulière d'exprimer sa joie devant les médias

"Dans mon esprit, c'est une satisfaction". C'est donc par ces quelques mots que le breton a commenté la nouvelle. Comme à son habitude, il ne dépassera pas les limites qu'il s'était fixé, le jour où il est devenu un personnage public. Adepte des non-dits et des déclarations opaques, l'ancien entraîneur de Lyon et des Glasgow Rangers s'est forgé depuis une dizaine d'années une réputation d'homme glacial, déroutant pour les journalistes. Son flegme, conjugué à un caractère taciturne ont agacé bon nombre de chroniqueurs sportifs depuis son retour en France, en 2006. Mais c'est véritablement lors de cette saison 2008-2009 que Le Guen a marqué des points décisifs pour l'obtention du trophée. Il a, en effet, décidé au grand désarroi des spectateurs, des médias et de ses employeurs (Villeneuve et Bazin) de procéder à un turn-over lors des matchs de Coupe d'Europe. Cette stratégie, que certain n'hésitèrent pas à qualifier de "suicidaire" a, d'une part, permis au PSG, de réaliser un parcours très honorable sur tous les fronts sur lesquels le club s'est engagé (championnat, Coupe Uefa, Coupe de la Ligue et Coupe de France), et, d'autre part, confirmé une communication habile et inflexible. 

"Moi, je suis obligé de dire ce qu'on me dit. Je peux pas gagner alors ?"

Adepte du spectaculaire et du sensationnel, la meute journalistique a découvert grâce à Le Guen le rôle de manager-entraîneur. Réduisant le métier uniquement aux choix des joueurs et aux évolutions tactiques d'une équipe, les médias sportifs doivent maintenant prendre en considération dans leurs analyses, la gestion d'un effectif réduit, tant qualitativement que quantitativement. Le natif de Rennes a donc su dire "merde" aux médias lorsque ces derniers demandaient des "stars" sur le terrain. Il leurs a également dit "merde" lorsque ces analystes sportifs réclamaient la meilleure équipe possible "par respect pour les supporters qui font les déplacements partout en Europe". Il leurs a enfin dit "merde" par plaisir, démontrant à tous ces assoiffés de faits divers que la communication n'est pas une fin en soi.  "Ca me conforte dans l'idée qu'il faut se taire assez souvent. Mais, je m'y prends pas mal pour ça. C'est la raison pour laquelle je ne vais pas faire long" déclarait Le Guen la veille du dernier OM-PSG. 

"Vous pouvez dire n'importe quoi, je vous emmerde".

Par conséquent, il était donc normal que l'ancien international remporte la distinction de "Plus Grand Communiquant Sportif de l'année 2008". Rien ne laissait pourtant présager, en début de saison, qu'il puisse détrôner le quadruple tenant du titre, Raymond Domenech. Cependant, le sélectionneur de l'Équipe de France a déçu ces derniers mois pour s'être "assagis" auprès des médias. Il est vrai que la nouvelle manière de communiquer fortement préconisée par son président, Jean Pierre Escalettes, lui a permis de conserver son poste.


Toutefois, nous aurions aimé revoir le Raymond, piquant, mordant et insolent des années 2006-2007.
Nous ne désespérons pas de revoir au plus vite celui qui sait, mieux que quiconque tenir tête à ces hommes qui peuvent faire et défaire des carrières.

mercredi 17 décembre 2008

Vincent Moscato contrôlé avec 2,60g d'alcool dans le sang.
"Moscato, c'est pire qu'une mauvaise cuite"

Vers 20h00 hier soir, alors qu'il s'apprêtait à quitter les locaux de la radio RMC, rue d'Oradour sur Glane, Vincent Moscato a été interpellé par les services de police du 15è arrondissement.

A l'écoute de toutes ses émissions depuis près de deux mois, les policiers devaient envisager une arrestation uniquement après les fêtes de fin d'année. Pourtant, les inepties dont nous gratifie, au quotidien, l'animateur du "Moscato Show" ont incontestablement précipité son incarcération.
L'un des psychiatres dépêchés pour le bien fondé de l'enquête, a encore du mal à expliquer les nombreux propos incohérents et populistes de l'ancien rugbyman. "Au départ, on a pensé que les nombreux coups pris lors de sa carrière de boxeur avaient considérablement détérioré certaines parties de son cerveau". Pour d'autres, "ce mélange de morale et de vulgarité nous pousse à l'hypothèse d'une dépendance à l'alcool ou à la drogue"
C'est vraisemblablement la deuxième analyse qui retiendra l'attention de l'opinion publique puisque le contrôle d'alcoolémie dont a été contraint Moscato, a révélé 2,60g d'alcool dans le sang. Aujourd'hui, lors d'une déclaration de presse, le demi finaliste de la Première Compagnie a, d'une part, tenu à s'excuser auprès de sa famille et de ses proches pour son ébriété sur son lieu de travail, et d'autre part, annoncé le soutien de son employeur, pour qui, l'alcool n'est qu'un artifice au service du journalisme, "le journalisme que nous aimons faire sur nos ondes et que nos auditeurs aiment écouter".

Derrière cette affaire d'alcoolisme, se cache donc la volonté de mettre un terme à un journalisme populiste, de démagogie et moralisateur. C'est ici la non-information de l'acte sportif ainsi que ses analyses qui semblent être remises en causes. Néanmoins, selon l'avocat de l'animateur, "cette arrestation planifiée, constitue véritablement une entrave à la liberté d'expression". 

Si la censure permettait qu'aux cons de la fermer, tout le monde serait pour. Surtout les cons.

Ce premier coup de filet devrait toutefois, aboutir dans les prochains jours, à d'autres arrestations de grande ampleur. En effet, tous les destructeurs de "l'info sportive", les adeptes de la polémique devraient se voir rapidement arrêter et interdits de micro. Par conséquent, Luis Fernandez, Rolland Courbis et consorts semblent plus que jamais menacés. Quand à Jean Michel Larqué, ses nombreux soutiens à Tf1 ne lui permettront certainement pas de rester inlassablement intouchable. 


vendredi 12 décembre 2008

Franck Leboeuf, future star des bassins ?

La natation française veut absolument éviter une "période de vache maigre"

Le talent des champions du monde 98 n'a pas de limites. Après les reconversions très réussies de Alain Boghossian dans le golf, et de Bixente Lizarazu dans le surf, c'est au tour de Franck Leboeuf de s'essayer dans un sport placé aux antipodes du football. En effet, hier, lors d'une soirée caritative au profit des enfants nés avec deux pieds gauche, l'ancien défenseur international a déclaré vouloir être médaillé olympique, à Londres, sur 100m nage libre. 

Après un passage éclair comme consultant sportif (rappelons-nous pourtant de son duo épique avec Thierry Rolland lors de la dernière Coupe du Monde de 2006), le natif de Marseille avait besoin, en 2007, de faire le deuil de son sport. À l'époque,  les négociations avec les dirigeants de M6, pour la reconduction de son contrat étaient très mal engagées. Par conséquent, dans le but de s'aérer l'esprit, l'ancien blues de Chelsea décidait de s'essayer à la natation. C'est donc dans les eaux plus ou moins troubles de la Piscine de Meaux, en région parisienne, que l'aventure commença véritablement. Après de nombreuses semaines de travail et des longueurs "avalées", le constat était devenu selon l'intéressé, sans ambiguïté :
"Je crois que j'ai réussi à tuer le football qu'il y avait en moi"

Ce fut toutefois un crève-coeur pour Franck de quitter Thierry Rolland

Pourtant, rien ne laisse présager, à cet instant, que Franck Leboeuf puisse réellement envisager une médaille en 2012. Kévin, un fidèle de la piscine Tauziet, témoigne : 
"Au départ, il était comme nous tous. Il nageait pour son plaisir. C'était un loisir. Il était là pour décompresser. Il disait avec humour que dans ces eaux, il ne risquait pas de croiser les requins qu'il côtoyait tous les jours dans le monde du football". De plus, les chronos médiocres enregistrées lors des différentes compétitions départementales menaient normalement au pragmatisme. Néanmoins, les performances d'un nageur français ont incontestablement permis, ces derniers jours, à l'ancien champion du Monde 98, de croire en de réelles chances de podium olympique. Cet athlète est Amaury Levaux. Recordman de monde du 50 m, le natif du territoire de belfort déclarait hier "avoir la clé pour battre Alain Bernard",  le champion olympique du 100m. Sa victoire sur 50 m lors des championnats d'Europe de Natation et le record du monde du 100 m repris à Bernard cette après-midi, démontrent que cette déclaration n'était pas usurpée. Rien ne semble donc résister à Leveaux. Cependant, un homme sera désormais sur la route de ce jeune champion. 
En effet, comment Leboeuf ne pourrait-il pas battre Leveaux ?

Leveaux devrait prochainement tomber sur un os. Pourra-t-il attendre 2012 sans se faire manger par ses adversaires ?

La nature est ainsi faite, qu'à l'heure actuelle, personne n'a pu infirmer à l'ancien footballeur cette vérité. Le rêve peut donc continuer et nous attendons tous impatiemment les jeux de 2012.

jeudi 11 décembre 2008

Des joueurs lyonnais corrompus.

Le football français semble une nouvelle fois face à ces vieux démons

Depuis 1993 et l'affaire OM - Valenciennes, le football français semblait à l'abri de nouvelles tentatives de corruption. Pourtant, cette semaine, une partie de l'effectif lyonnais (ils sont onze, au total) a reçu, selon une source sûre, une grosse somme d'argent afin de laisser gagner le Bayern Munich, hier soir, pour le compte de la dernière journée de poule de Ligue des Champions.

Cette affaire marque malheureusement une recrudescence des affaires de ce genre. Il y a quelques semaines, Jesuli, ancien joueur de Tenerife, en Espagne déclarait avoir touché lors de la saison 2007/2008, 6000 euros afin de laisser gagner le club de Malaga alors en passe de monter en Première Division. En Italie, à en croire les médias, la triche s'est généralisée. Stefano Benni, journaliste transalpin, déclarait en 2007 : 
"On savait que tous les dimanches, il se passait des choses étranges. On savait que chaque fois que la Juventus jouait, dans la semaine qui précédait, les deux ou trois meilleurs joueurs de l'équipe adverse étaient expulsés".
Nous connaissons tous le châtiment du club turinois, pour ces tentatives d'influence. Il fut d'une part, déchu de son titre de champion et, d'autre part,  relégué à la fin de la saison 2006, en série B.
Néanmoins, la corruption lors du match Lyon-Munich se différencie de toutes les affaires évoquées précédemment. En effet, pour la première fois, le commanditaire de cette tricherie est l'employeur des joueurs incriminés, à savoir, le président de l'Olympique Lyonnais, Jean Michel Aulas. Selon un proche du dossier, le charismatique homme de main lyonnais "a payé ses joueurs pour qu'ils perdent mais dans le but ultime de terminer deuxième de son groupe et ainsi éviter pour les 8èmes de finales les ogres de Chelsea et de l'Inter de Milan". 

Aulas semble adopter une stratégie différente de Tapie. L'objectif est le même : tout faire pour glaner un trophée européen

L'effectif lyonnais a donc réussi son coup. Il a perdu 2-3 et termine ainsi la phase de poule à la seconde place. Cependant, la supercherie n' a pu berner le monde du football trop longtemps, tant les erreurs défensives des Boumsong et consort relevaient, ce jeudi soir, de la farce. En effet, être mené 0-3 à la mi-temps montre certes, les difficultés récurrentes de l'équipe lyonnaise à entamer ces matchs mais les actes étaient, en zone presse, en total décalage avec les déclarations du staff techniques et des joueurs : 
"Je considère qu'on a fait un bon début de match. La preuve en est qu'on s'est créé quelques occasions" (Ederson, joueur lyonnais).
"On a fait une entame très intéressante". (Claude Puel, entraîneur de l'OL)

De telles inepties laissaient néanmoins la presse apathique. Tout semblait alors parfaitement fonctionner. 
Pourtant, ce matin, à 10h15, l'international français, Jean Alain Boumsong, a craqué, ne pouvant certainement pas se voir devant sa glace. C'est à demi mot qu'il a donc révélé la manoeuvre belliqueuse de son président. "Des erreurs, il y en a toujours. On en a commis, c'est vrai, la preuve"

Cette affaire est du pain bénit pour les médias. C'est Noël avant l'heure

Devant une salle de presse abasourdie, le joueur s'en est ensuite allé, laissant tous ces journalistes, pour une fois incrédules, réagir et comprendre toute la vérité sur ce match et sur les agissements du président du meilleur club de France. 


lundi 8 décembre 2008

Où sont les femmes ?

Décembre représente communément, pour les médias, le mois des récompenses sportives. Avec la remise du Ballon d'Or France Football au début du mois et l'élection, en fin d'année, des sportifs et équipes de l'année, par le très sérieux journal L'Équipe, il est indéniable que ces différents prix symbolisent au mieux, auprès des lecteurs, un état des lieux du sport français et international. 

Dès lors, il est évident que l'équipe de France masculine de handball se verra décerner le titre de meilleure équipe 2008 après sa merveilleuse victoire lors des Jeux Olympiques de Pékin. Comment ne pas imaginer également que le tennisman Rafael Nadal puisse échapper au titre de meilleur sportif de l'année, tant ses victoires épiques sur le Grand Fédérer resteront dans les mémoires des amateurs de sport, au même titre que la rivalité Borg McEnroe ? Certains pourraient y préférer le sprinter jamaïcain Usain Bolt mais le succès du tennis, tant en terme de licenciés qu'en terme de succès médiatique amèneront les journalistes à élire l'espagnol. Néanmoins, la rédaction du premier quotidien sportif pourrait s'orienter vers un choix patriotique (choix dont elle s'est faite une spécialité depuis de nombreuses années) en élisant le nageur Alain Bernard ou le pilote de rallye Sébastien Loeb pour, respectivement, leurs titres de champion Olympique et mondial de leur spécialités. 
Toujours est-il que les chances de voir figurer, cette année, dans les différents palmarès, une équipe féminine ou une athlète française, sont extrêmement infimes, pour ne pas dire nulles. En effet, les résultats des équipes féminines et des athlètes lors des derniers jeux, conjugués au machisme sans commune mesure du journal l'Équipe (seules Maurésmo et Manaudou peuvent faire vendre) laissent présager un palmarès 2008 essentiellement masculin. 

Il est vrai que l'année 2008 aura été extrêmement morose pour le sport féminin français. Sur le plan individuel, ni Mauresmo et Manoudou n'aura réussi à briller grâce à leurs performances sportives. Parmi les nombreuses calamités, les handballeuses et volleyeuses auront incontestablement la Palme d'Or. Pour les premières, le palmarès est peu glorieux.  La 5ème place aux JO ne peut masquer le gâchis d'une génération talentueuse et dont les heures de gloire remontent aux mondiaux de 2003. L' élimination au tour préliminaire des championnats d'Europe ce dimanche marque malheureusement les lacunes de la nouvelle génération. Olivier Krumbhloz, le sélectionneur français, quelque peu fataliste, ne peut que constater les dégâts : 
"Les filles n'ont pas l'habitude de ce niveau-là".

Malgré tous ces contre-performances, le sélectionneur français ne risque pas sa place

Pour les secondes, à l'instar des hommes, la non qualification lors des Jeux marque un fiasco pour un sport où 46% des licenciés sont féminines. Enfin, la dernière place lors du tournoi qualificatif pour les prochains championnats d'Europe 2009 couronne une année maudite pour le sport collectif le plus enseigné en France.

Malgré ces résultats désastreux, nous sommes en droit de croire que cet éclairage médiatique, certes négatif, a au moins le mérite de faire subsister le sport féminin.

"il faut pas déconner, il faut arrêter avec les gonzesses, ça n'avance pas"

Au fait, c'est une blague ! Comme tout le monde, nous méprisons complètement le sport féminin et continuons de nier, comme la meute journalistique, l'existence de ces presque 6 millions de licenciées (35,4% des licenciés).


vendredi 5 décembre 2008

3 ans 1/2 de prison pour Petit et Rothen.

L'avocat général avait requis 8 ans de prison. La sanction est donc tombée cette après-midi, à 15h07, sous les acclamations du tribunal de Nanterre, soulagé et acquis tout à la cause de "Zizou". 3 ans 1/2 de prison pour Emmanuel Petit et Jérôme Rothen. 

Ils ont de la chance, leurs cellules sont côte à côte

L'honneur de Zinédine Zidane est ainsi lavé.  La sortie dans la presse, d'extraits de "A fleur de peau" (E. Petit) et "Vous n'allez pas me croire" (J. Rothen), avaient indigné toute la France, tant les faits qui étaient reprochés à "notre héros national" dans ces ouvrages, s'éloignaient de la réalité. L'un décrivait l'ancien numéro 10 des bleus comme un individu pouvant insulter un joueur adverse de "fils de pute". L'autre démontrait que Zidane était plus proche des patrons que des jeunes de banlieues. Face à de telles accusations, la réaction de Zidane ne pouvait être différente d'une attaque pour diffamation : "Moi, la malhonnêteté et le mensonge, je ne peux pas".

A la barre, le natif des quartiers de Marseille s'est donc efforcé de démontrer qu'il était victime d'une instrumentalisation et que sa célébrité permettait à des personnes mal intentionnées de vendre facilement des livres : 
"J'en ai dit des bêtises dans ma vie, j'en ai fait aussi, là n'est pas le problème. Ce qui me dérange, c'est que tout ça soit pour vendre un livre."

On peut faire beaucoup de choses avec photoshop

Mais pourquoi des individus comme Petit peuvent reprocher à l'ancien madrilène son engagement auprès des "grands patrons" au profit des plus faibles et des opprimés alors qu'il a mené de nombreuses campagnes contre la pauvreté dans le monde. Souvenons nous de celle menée notamment au Bangladesh, où il fit manger, devant toute la presse internationale, des yaourts "Danone" à des enfants. 

Les avocats de Zizou se sont donc tout simplement attelés à une stratégie extrêmement classique dans ce genre d'affaires. Il leurs fallait tout simplement démontrer que leur client avait eu son image bafouée par de telles calomnies. Pourtant, pour Jérôme Rothen, l'objectif n'était pas de "salir l'image de Zidane". Malheureusement pour le gaucher parisien et l'ancien milieu défensif de l'équipe de France, la sentence fut sans équivoque : jugés coupable.

Alors que les attaques pour diffamation doivent prévoir une grosse amende et éventuellement le retrait des ouvrages, il semblerait que l'aura du ballon d'or 1998 eut été suffisamment grande pour influencer, d'une part, le réquisitoire de l'avocat général, et, d'autre part, des jurés lobotomisés, influencés par le très sérieux classement des personnalités préférées des français (JDD). 

Les médias ont une nouvelle fois été décisifs dans cette affaire


jeudi 4 décembre 2008

Richard Virenque repique pour un tour !

La science avance, profitons en !

Toute la presse sportive était présente, ce jeudi, à Tenerife, afin d'observer les premiers tours de roue de l'ex - futur champion cycliste, Lance Amstrong. Depuis l'annonce de son retour sur la Grande Boucle, tous les curieux étaient désireux d'observer l'état de forme du texan. C'est donc ce matin , vers 10h, que tous les journalistes se sont postés religieusement sur le parcours, à un endroit pré-défini par les attachés de communication de l'équipe Astana.

Pour l'occasion, l'américain a une nouvelle fois tout prévu. Dans le but d'être rapidement identifié, il a revêtu une tenue noire et or, se différenciant du bleu ciel et blanc de ses équipiers.
Pourtant, quelle ne fut pas la surprise du septuple vainqueur du tour de France, de constater, lors de son passage devant la zone presse, l'absence de la quasi totalité des journalistes. Yohan Bruyneel, le manager belge de l'équipe kazak ne cachait pas sa déception face à cette "farce médiatique" et envisageait de tout stopper :

"Je suis satisfait d'avoir tout fait avec cette équipe, maintenant, j'arrête".

Que s'est il donc réellement passé pour que la meute journalistique dénigre au dernier moment le champion américain ?
Tous commence à 10h10. La séance d'entraînement a débuté depuis une dizaine de minutes, et une rumeur persistante commence à faire étalage d'un nouveau come-back dans le cyclisme professionnel. Le cycliste en question est Richard Virenque. A 10h20, est annoncée une conférence de presse de l'ancien "chouchou" français, en direct de Mazamet, ville natale d'un certain Laurent Jalabert.
C'est à partir de cet instant, soit 15 minutes avant le passage prévu de Lance, que va se dérouler une scène aussi surréaliste que ces retours sur le devant de la scène de sportifs accrocs à "je ne sais quoi".
Manuel Martinez, chroniqueur à l'Equipe témoigne de cette euphorie journalistique

"C'est inouï, c'est l'idole de tout un peuple qui revient. Tout le monde voulait absolument voir sa conférence de presse alors, nous avons pris nos voitures et nous sommes retournés dans le centre de Tenerife pour trouver des lieux qui retransmettaient l'événement".


Les moyennes vont une nouvelle fois être pulvérisées

Mais, pour quelles raisons Virenque décide-t-il de reprendre le vélo à 39 ans ? La question allait elle être abordée lors de la conférence ?
Et bien, oui. Pour plusieurs raisons.
Dans un premier temps, c'est pour des raisons scientifiques qu'il a accepté ce projet. Alors que le docteur Ferrari est sur le point de trouver deux nouvelles générations d'EPO, il fallait deux sportifs capables d'accepter de les tester sur une course à étapes.

"Nous avions Lance Amstrong avec qui nous avons un partenariat depuis près de 10ans et il nous fallait quelqu'un de résistant à de grosses charges. Le nom de Richard nous est donc apparu comme une certitude" témoigne un proche du dossier.

Mais ce n'est pas la seule raison. C'est en observant le procès de Santos, le supporter marseillais emprisonné à Madrid, que la décision fut définitive. En effet, en voyant agir de manière magistrale, Maître Collard, son ancien avocat lors de l'affaire Festinat, Richard décida de se lancer, estimant qu'il ne pouvait rien lui arrivait avec un tel défenseur des libertés et des opprimés.

"Avec moi, Richard ne risque rien"

C'est donc avec l'aval de la médecine et de la justice que Virenque pris le risque de se lancer dans une nouvelle aventure, pour le goût du sport.
Nous pourrons constater que ce retour fait le bonheur de tous les amoureux du cyclisme mais cette conférence de presse aurait toutefois trouvé meilleure place après la sortie médiatique de Lance Amstrong.

mercredi 3 décembre 2008

Ronaldo n'est pas Ballon d'Or

Le milieu de la presse sportive vient de faire, aujourd'hui, sa révolution en dévoilant le nouveau ballon d'or 2008. Ce trophée qui couronnait depuis 1955, le meilleur joueur évoluant en Europe, sera désormais remis à un groupe, et non plus à un individu. En effet, comme l'a annoncé le dernier numéro de France Football, seuls les équipes nationales ou les clubs pourront maintenant être récompensés.

La presse sportive devient intelligente. Que lui arrive-t-elle ?

Par conséquent, Cristiano Ronaldo, dont l'AFP avait annoncé hier la victoire, s'est vu indiquer que ce communiqué était infondé, compte tenu des nouvelles réglementations du journal. La réaction du joueur fut immédiate et malheureusement interrompue par de gros sanglots : "J'en rêvais quand j'étais plus jeune". Cette émotion semble ici symptomatique du désarroi du "red devil"; désarroi d'autant plus important que ce revirement constitue avec son transfert avorté vers le Réal Madrid, une nouvelle déconvenue pour celui qui enchaîne depuis juillet, des performances indignes d'un joueur postulant au sacre de meilleur joueur de la planète.

"c'est pas juste, c'est moi le meilleur"

C'est donc sous le coup de l'émotion que Ronaldo découvrit le lauréat 2008. Avec 461 voix, le Ballon d'Or est attribué à l'équipe nationale d'Espagne. Tous les amateurs de football ont bien évidemment encore en mémoire le merveilleux jeu proposé par l'équipe ibérique lors de sa victoire au dernier Euro et ne peuvent que saluer ce plébiscite. Les espagnols devance sur la première marche du podium, l'équipe de Cristiano Ronaldo, Manchester United, dont le grand et beau doublet, championnat - Ligue des Champions restera dans les esprits. Les troisièmes sont les russes du Zénith Saint-Pétersbourg, qui se consoleront avec la Coupe de l'Uefa et la Super Coupe d'Europe.
Ce classement récompense alors pour la première fois une équipe dont le collectif éclipse les individualités. C'est ainsi la victoire d'une philosophie de jeu, d'un esprit offensif fait de mouvement, de créativité, de plaisir d'évoluer les uns avec les autres et dont beaucoup devraient s'inspirer afin de tendre vers le même objectif, à savoir, le plaisir du jeu.
Derrière ce changement, se cache bien évidemment un bouleversement philosophique dans la manière d'appréhender le football, et plus largement les sports collectifs. A travers cette révolution, se trouve certainement déboulonné le culte de la performance individuelle puis, avec cette redistribution des cartes, c'est toute la société capitaliste, qui a fait du sport un outil d'aliénation des consciences collectives au service de l'Etat, qui pourrait se trouver égratigné.
Afin de donner plus d'ampleur à cette nouvelle vague, espérons que les élections de mvp (basket) et de meilleures joueurs du monde (handball et rugby) disparaissent également au profit d'une mise en lumière d'équipes dont le leitmotiv serait le jeu offensif et le plaisir de jouer.



lundi 1 décembre 2008

Vendée Globe : Desjoyaux n'a plus que 30 mails d'avance !

Après trois semaines de course soporifiques, l'épreuve vient aujourd'hui de connaître un dénouement inattendu. Michel Desjoyeaux, leader incontestable depuis le départ des Sables d'Olonne, a vu, au cours de la nuit dernière, le retour de deux marins, Vincent Riou, et Jean Pierre Dick.
Pourtant, la presse spécialisée était unanime concernant la victoire assurée du skipper de Foncia, tant il avait réussi à glaner des mails importants avec son départ de rêve. Il est indéniable que son retour au port, après seulement un jour de course, avait d'une part, ému toute la France et, d'autre part, permis la récolte de nombreux mails de soutien et de félicitations. La fuite d'eau, conjuguée à un problème électrique empêchaient de démarrer le moteur nécessaire au rechargement des batteries. Avec cette péripétie malheureuse, il touchait en plein coeur le patrimoine culturel tricolore, à savoir, notre cloclo national et l'épisode tragi-comique du sèche-cheveux dans la baigne noire. L'émotionnel lui donnait une avance considérable sur ses adversaires, ces derniers se contentant de banals démâtages.
Pourtant, cette nuit, ses concurrents se sont relancés en jouant la carte du spectaculaire. En effet, c'est en réalisant que le sensationnel pouvait les ramener vers la tête de course que ces deux skippers ont préparé un stratagème qui allait floué tout son monde. Nu ne peut nier que depuis plusieurs années, des skippers tirent leur épingle du jeu grâce à de sublimes chavirages, de magnifiques avaries ou enfin de grandioses disparitions immortalisant ces héros des mers.
C'est alors dans cet esprit que V. Riou a contacté son coéquipier d'infortune, J.P. Dick afin d'organiser un "croisement à fort taux d'adrénaline". (vendeeglobe.org)

Douche à bord de BRIT AIR
envoyé par armel_lecleach

Et moi, si je me mets nu, je gagne combien de mails ?


Cette manoeuvre judicieuse permet, à l'heure actuelle, aux deux concurrents de se rapprocher à 30 mails de Desjoyaux, qui n'a pas dit son dernier mot.

vendredi 28 novembre 2008

Des chipandels agressés par des rugbymen biarrots 

"C'est notre directeur qui nous a poussé à porter plainte. Nous, on n'osait pas, car on n'avait peur qu'ils reviennent". C'est par ce témoignage poignant, édité dans le Journal local, ce vendredi, que la vérité est apparue au grand jour.

Initialement en stage à Hendaye, depuis le début de la semaine, afin de préparer au mieux le choc de samedi contre le Stade Français, les joueurs du Biarritz Olympique, emmenés par leur nouveau directeur sportif, Laurent Rodriguez, ont, semble-t-il, dû faire face à une situation inattendue dans la nuit de mardi à mercredi. En effet, ce soir là, c'est au "Pilou - Pilou", night-club très tendance du Pays Basque, que les biarrots ont décidé de se divertir après une lourde journée de travail. L'un des portiers du club témoigne : 
"Il sont arrivés assez tôt, vers 23h. On redoute souvent le pire quand un groupe importants de joueurs de rugby débarquent dans un établissement comme le notre, mais ils avaient l'air détendus et non alcoolisés.  Je leurs ai fais confiance et j'ai pris la responsabilité de les faire entrer".

C'est véritablement dans cet état d'esprit que les protégés de Jean Michel Gonzalez sont entrés dans ce lieu, aux premiers abords convivial. Selon l'attaché de communication du club biarrot, "personne ne pouvait imaginer que nos joueurs allaient être provoqués de la sorte". Selon certains témoignages, l'élément déclencheur des actes de violences auxquels se sont adonnés les joueurs eut été un spectacle de chimpandels, finissant par un nu intégral. 
Sans véritablement porter de jugement sur les actes qui leurs sont reprochés, il est indéniable que le streaptease de corps bodybuildés est une marque déposée par les rugbymen depuis l'épopée des calendriers des Dieux du Stade, au début des années 2000. Alors, dans un acte de folie protectrice, les joueurs se sont "laissés aller", tels des footballeurs face à des mannequins écervelées, et ont ainsi utilisé une arme qui leur est propre lors des conflits, la "taloche". 

Comme dans le rugby, créatine et anabolisants ne font pas bon ménage

Il est évident que ce dérapage constitue plus un combat pour la sauvergarde des valeurs du rugby (le culte du corps, la solidarité dans l'adversité, la coopération et le partage, etc) qu'un acte irréfléchi de personnes abruties dont les rapports de force ne sont qu'un jeu.
Dans l'intérêt de chacun, vous comprendrez donc que cet épisode malheureux se résoudra à l'amiable, sauf si le syndicat des joueurs et Max Guazzini décidaient de porter plainte pour plagia. 

jeudi 27 novembre 2008

Le Dakar annulé ?


C'est un nouveau coup du sort qui semble toucher le Dakar

C'est tôt ce matin, la mort dans l'âme, que Etienne Lavigne, directeur du Dakar, a annoncé l'annulation probable de l'édition 2009. Le rallye devait partir de Buenos Aires, en Argentine, le 3 janvier prochain, mais les événements actuels semblent obliger, aujourd'hui, les organisateurs à envisager l'inconcevable.
Pourtant, à la suite de la suppression de l'épreuve 2008 pour cause de risques importants d'attentats en Afrique, l'épreuve devait se dérouler cette année, pour la première fois, en Argentine. Néanmoins, l'instabilité sécuritaire dans laquelle semble se trouver actuellement le pays d'Amérique du Sud, pousse les autorités françaises à la plus grande prudence.

Devant le désarroi des 716 concurrents, initialement réquisitionnés au Havre pour la vérification des véhicules, et la colère des "petits passionnés", qui avaient pour la plupart d'entre eux, mis toutes leurs économies dans ce projet sportif, François Fillon, le premier ministre, a tenu à justifier le choix du chef d'Etat :

"J'ai un profond respect pour la liberté de chacun mais en même temps, la non assistance à personne en danger, c'est une faute, et c'est une faute qu'un gouvernement ne peut accepter".


"Pourtant, pour le Grenelle de l'environnement, c'était mieux de polluer ailleurs"

Il est certain que plusieurs éléments géopolitiques amène désormais la France à prendre des précautions. Afin d'attiser les peurs et de justifier ses choix, l'Etat n' a pas hésité à ressortir des cartons, l'analyse de la maison blanche, datant de 2006, concernant les attentats de Buenos Aires de 1992 et 1993. Alors que la justice argentine s'était orientée vers la piste israélienne, Washington a attribué ces massacres au Hezbollah ou à l'Iran. (cf Thierry Meyssan in voltairenet.org)

Dominée par les attentats islamistes de Bombay, en Inde, et l'enlèvement d'un humanitaire français en Afghanistan, l'actualité internationale a ainsi contraint l'état français, à décliner toutes responsabilités pour ses ressortissants se trouvant dans les pays à fort risque de terrorisme "islamiste".

Face à ce dilemme cornélien, les organisateurs du Dakar semblent avoir choisi, par conséquent, la voix des sages, au grand dam d'amateurs d'espace, de découverte et de sports mécaniques. Il est indéniable que ce nouveau revers dans l'organisation de ce rallye sonne le glas pour cette épreuve, créé en 1979 par Thierry Sabine.



mardi 25 novembre 2008

Juninho en garde à vue.

"Le président de la République et le gouvernement ont pris des mesures qui les regardent. Ce n'est pas à l'UEFA de gérer ça. (...) Ce n'est pas Michel Platini qui peut emprisonner et donner des amendes de 7500 euros."

C'est par ces quelques mots que Bernard Laporte, secrétaire d'Etat aux Sports, a justifié l'interpellation et la garde à vue du brésilien, Juninho, 34 ans. En effet, samedi dernier, lors de la 15è journée du championnat de France de football, le capitaine lyonnais s'est rendu coupable d'une part, d'une agression à l'encontre du joueur parisien, Sylvain Armand, et d'autre part, de diverses dégradations de matériel dans une enceinte sportive, le Parc des Princes.

A l'instar des joueurs de talents, Juninho a vu Rouge ce week end

Décris comme adepte de fourberies et de simulations, "Juni", dont le talent n'est plus à démontrer, est malheureusement victime, une nouvelle fois, de sa fougue. Il est vrai que les nombreux actes de maltraitance, dont il peut être régulièrement victime, de la part d'adversaires peu respectueux du beau football, peuvent le fragiliser et ainsi conduire à toutes les formes de dérapages. Tout le monde n'a pourtant pas la même indulgence avec le joueur. Vincent Moscato, sur RMC, déclarait ce soir :

"Il est victime de son agacement par rapport à sa carrière et tout est lié à son manque de sensation (...) Je veux le rachat de ce gars."

Cette analyse, digne des plus grands, a au moins le mérite de nous interpeller sur la possible rédemption de cet homme. Or, nous sommes dans un pays de droit (et de devoir, selon notre Président). Ainsi, la loi du 5 juillet 2006, relative à la prévention des violences lors des manifestations sportives stipule qu'il faille condamner tout individu s'exerçant à divers actes violents dans des enceintes sportives.
Pour les besoins de l'enquête, et voulant éviter une amende de 15000 euros prévue par cette loi, le Paris Saint Germain a mis à la disposition des services de polices, différents supports vidéos faisant de Juninho, le coupable idéal.
Par conséquent, outre l'amende que doit s'acquiter son club, le brésilien se trouvera, à l'instar des hooligans, en garde à vue, dès ce soir, dans le commissariat le plus proche de chez lui, durant toute la durée du match de son équipe. Il devra alors reconduire cette tâche lors des trois prochaines rencontre de championnat. Cette peine risque d'avoir des conséquences fâcheuses pour le brésilien, mais également, pour son club. En effet, l'Olympique Lyonnais dispute ce soir, à Florence, un match décisif de Ligue des Champions, avec l'espoir, en cas de résultat positif, de se qualifier pour les 8èmes de finale de l'épreuve.

Vous aurez donc compris que cette rencontre se déroulera sans le meneur de jeu auriverde. Derrière cette sanction, ce sont tous les passionnés de coup-francs, de gestes techniques, et de beaux jeu qui sont orphelins.

En résumé, derrière cette sanction "modèle", dictée par un abattage médiatique de tous les instants, et dont chacun doit avoir honte, se cache vraisemblablement la bataille pour la sauvegarde des créateurs, des joueurs libres. Toutefois, pour tous ces amoureux, soyez tranquilles, Juninho pourra nous gratifier de tout son talent jusqu'au terme de son contrat puisqu'il possède des papiers en règle. C'est déjà ça.

lundi 24 novembre 2008

Le Curling, nouveau sport national


Le débat sur la candidature de la ville d'Annecy à l'organisation des Jeux Olympiques de 2018 semble avoir pris, aujourd'hui, un tournant décisif, lors d'un communiqué de Jacques Rogge, actuel président du Comité Olympique International. Alors que le dossier était en latence, cette déclaration semble donner un nouvel élan au comité d'organisation.
Ce matin, le maire d'Annecy, Jean Luc Rigaut, ne pouvait d'ailleurs cacher son enthousiasme :

"C'est une nouvelle extraordinaire, qui nous redonne toutes les chances d'espérer. Nous savons maintenant ce que nous devons faire. Nous avons dorénavant les cartes en main."

Le pays organisateur devra donc, lors des prochaines compétitions internationales de Curling, tenir un rang digne d'une nation sportive, dynamique. Derrière cet objectif, se cache bien évidemment de gros enjeux, sportifs, d'une part, mais médiatico-financiers d'autre part. Roseline Bachelot, notre ministre des sports, en est consciente :

"Il est vrai que nos équipes nationales de curling se doivent d'occuper un rang beaucoup plus acceptable, d'autant plus que les salaires de ces sportifs ne sont pas négligeables. Les gens qui travaillent encore à la mine ne comprendraient pas qu'ils nous fassent rater les Jeux."

Moi, de toute façon, mon joueur préféré, C'est Anelka

Ainsi, la France, par l'intermédiaire du président du CNOSF, Henri Sérandour, semble déterminer à tout mettre en oeuvre afin d'obtenir le sésame pour l'organisation de ces jeux d'hiver.

"La Haute-Savoie organisera des JO populaires, inter-générationnels, et réalistes. Pour cela, nous continuerons de promouvoir les valeurs olympiques et le respect de l'environnement grâce à des actions fortes, tournées vers les jeunes et le monde économique."

Ces actions fortes passent bien évidemment par une campagne médiatique, intense, afin de sensibiliser les jeunes comme les moins jeunes à la pratique de ce sport si populaire en Europe.

Même si la popularité d'un sport n'est pas forcément un critère de réussite médiatique (nous l'avons constaté avec la Coupe du Monde de Football aux Etats-Unis en 1994), il est cependant exacte de penser qu'elle y contribue forcément.

L'Etat a donc pris le taureau par les cornes. Xavier Darcos, ministre de l'Education nationale, exige d'urgence une concertation avec les différents acteurs du monde éducatif, afin de"refonder" les nouveaux programmes d'EPS, prévus pour la rentrée 2009. Un bulletin officiel nous faisant part de la priorité d'enseigner le Curling dès le collège, devrait paraître au second semestre 2009. Devant la vétusté des installations, l'Etat devrait débloquer au plus vite des fonds, dans le but d'équiper de patinoires toutes les municipalités dont la population excède 20000 habitants.
Chacun est conscient que dépendent de ces concertations, le développement d'un sport qui se doit d'être populaire, et par la même occasion l'organisation d'un événement que la France ne peut une nouvelle fois se permettre de manquer.

A l'heure où nous parlons, l'action de Bouygues gagne 9% et Picard 13%.





dimanche 23 novembre 2008

Eugène Saccomano n'est plus.


La nouvelle vient de tomber. Le parrain du commentaire footballistique nous a quitté ce samedi, au soir d'une nouvelle victoire du Paris Saint Germain, contre l'ogre Lyonnais, 1-0.
Alors que ce farouche défenseur du non-jeu et des limogeages d'entraîneurs nous gratifiait tous les lundis de sa célèbre et non moins culte émission "on refait le match", le monde du football est sous le choc.

Pierre Menez, l'un de ses nombreux disciples témoigne :


"Il avait fait des rumeurs et des potins de vestiaires son fond de commerce. Il était notre modèle à tous. Nous nous efforcerons avec mes confrères et amis de faire perdurer cette image objective du ballon rond, cette voix du football".

Pierre Menez a repris fièrement les méthodes d'Eugène sur M6 dans 100% Foot


Eugène peut toutefois partir le coeur léger. L'apparition de nouveaux médias sportifs, tels que "10 sport "et "aujourd'hui sport" laisse un grand espoir dans la famille des usurpateurs sportifs.
Cependant, personne ne semble en mesure d'expliquer, à l'heure actuelle, le geste du Pape du commentaire sportif. Alors que son émission avait un écho toujours aussi important auprès des aficionados du tacle verbal, rien ne laissait présager ce passage à l'acte.

Seuls, certains journalistes, sous couverts de l'anonymat, ose s'aventurer vers quelques explications :


"Eugène n'a pas supporté la situation que vivent actuellement les grands clubs populaires français. Il est vrai que les résultats du Paris Saint Germain et le classement actuel de l'Olympique de Marseille fragilisent énormément la profession".


En effet, alors que les olympiens ont l'occasion de ravir ce dimanche la deuxième place du classement à l'OGC Nice, il semblerait que la quatrième victoire consécutive du PSG ait été décisive dans la prise de décision de Saccomano. De plus, la communication marseillaise, habillement menée par son président, le journaliste Pape Diouf, conjuguée aux nombreuses manoeuvres de son homologue parisien, Charles Villeneuve, dont les merveilles journalistiques sur Tf1 ne sont plus à démontrer, rendent extrêmement difficile le gros travail d'investigation des journalistes sportifs.

Il est certain que cette nouvelle victoire du club de la capitale risque indéniablement de placer la meute journalistique dans une réelle situation de crise. En effet, comment la presse pourra-t-elle réagir face à ce climat si apaisant, trop apaisant, qui tourne autour de Paul Le Guen et ses joueurs.





Saccomano s'emporte !
par RTLSport

Le monde bien pensant du football est bien évidemment anéanti. Après le retrait depuis quelques années de Pascal Praud, la crise semble se confirmer puisque c'est un deuxième gros poisson qui s'en va.

Allez, à bientôt l'artiste.