jeudi 29 janvier 2009

Max Guazzini remet ça !!!

Qu'en déplaisent aux amoureux du sport, Max réécrit les valeurs du rugby

Après une mini trêve pour cause de coupe de d'Europe, le championnat de France de rugby reprend ses droits ce week-end avec pour tête d'affiche, un alléchant Stade Français - Perpignan. Actuellement dauphin des toulousains, les protégés de Christophe Dominici ont alors l'occasion, d'une part, d'oublier leurs déboires européens, et d'autre part, d'accroître leur avance sur des catalans "non disposés à venir sur Paris pour visiter". Initialement prévu au Stade de France ou à Jean Bouin, le match se déroulera dans un endroit inédit et surprenant : les Folies Bergères.

Le président parisien, Max Guazzini, a tenu, une nouvelle fois, à surprendre par son originalité et son goût démesuré pour l'extravagance : "Il est vrai que nous avons fait fort au Stade de France avec des karaokés géants ou le concert de Michel Delpleche. Mais là, je voulais montrer à ces provinciaux ce qu'est réellement Paris".

Le maire de Paris, Bertrand Delanoe ne ratera pour rien au monde cet évènement sportif

Personne ne peut en effet remettre en cause le succès populaire des différents matchs joués sur la pelouse de Saint Denis tant le souvenir reste impérissable pour des spectateurs de plus en plus avides de surprises. Une nouvelle fois, ils seront comblés. Peu importe le résultat du match, ce qui compte pour ces novices de l'ovalie, c'est le show. Soucieux de leur pouvoir d'achat, les franciliens ont eu depuis 5 ans, grâce à Max, l'opportunité, d'assister pour la maudite somme de 5 euros, à un concert, un défilé de majorettes ou d'harley Davidson et accessoirement à un match du Top 14.



Stade français Vs Clermont : Les Grands moments du sport 2
envoyé par patxi2006

Pourtant, cette semaine, lors de la vente des places, de nombreux aficionados étaient déçus de ne pouvoir obtenir de billet. Devant la Fnac des Ternes, Gérard ne pouvait cacher sa déception : "Je suis dégoûté. J'étais là pour le Karaoké géant sur Joe Dassin lors du match Paris - euh. Je voulais emmener ma femme cette année". Thierry, quant à lui, prenait plutôt avec philosophie cet échec : "Je reviendrais la prochaine fois. Ce week-end, j'en profiterai pour aller à la fête foraine de Brétigny. Il y a des nouveaux manèges".

Où est le ballon ?

En se privant d'une enceinte de 80000 places, Max a donc choisi de se couper d'une partie de ses supporters. Néanmoins, en choisissant un lieu atypique, il mise une nouvelle fois sur un éclairage médiatique qui fera du stade Français, le fleuron du rugby moderne, loin du traditionalisme régionaliste, cher aux clubs basques et catalans.

Aux Folies Bergères, les tifos et autres trompettes feront place à des plumes et des femmes nues. Une fois encore, l'attraction phare de cette soirée sera l'arrivée du ballon sur le terrain. Certains proches du président parisien auraient imaginé le cuir à la place des plumes. Devant la réticence des danseuses, de nombreuses personnalités se seraient proposées afin de rendre l'événement encore plus beau. Selon la rumeur, Orlando, le frère de Dalida partirait grand favori.

Une chose est certaine : l'ambiance calfeutrée d'un cabaret éclipsera indéniablement le talent de Dan Carter, star néo-zélandaise de Perpignan et donnera aux 300 spectateurs l'occasion d'assister à nouvelle forme de revue.

lundi 26 janvier 2009

Rectificatif


Lors de notre précédente édition, nous annoncions à tord que Yannick Noah devait logiquement succéder à Charles Villeneuve à la présidence du Paris Saint Germain. Nous tenions alors à nous excuser vivement auprès de nos nombreux lecteurs pour cette erreur qui, soyez-en certains , ne se renouvellera plus.

L'heure est donc au mea culpa et au rectificatif.

C'est aujourd'hui, en fin d'après-midi, que nos informations se sont révélées inexactes. Lors d'une longue interview accordée à Luis Fernandez, sur RMC, l'ancien journaliste de TF1 s'est attardé sur celui qui devrait le supplanter le 5 février prochain. Ne dévoilant aucun nom, il n'est toutefois pas très difficile d'imaginer le profil de son successeur.
Attaquer par le binôme de Luis, Karim Bennani, sur l'envoi de la lettre recommandée aux administrateurs du club, Villeneuve s'est défendu en évoquant "les fuites au sein du club, qui ont abouti à cette crise. Elle n'avait pourtant aucune raison d'être".

Prenant acte de ce sabotage, Sébastien Bazin doit dans les prochains jours agir pour que son club ne connaissent plus à l'avenir, ces désagréments. L'actionnaire majoritaire du PSG, Colony Capital, pourrait ainsi s'orienter vers une solution d'urgence. Les contours des fonctions du futur président sont clairs : rétablir un climat de confiance au sein d'un club où certains actionnaires et administrateurs sont rongés par un mal bien français : la délation.

Tahar et Cayzac, les deux derniers prédécesseurs de Villeneuve, sont tous deux administrateurs du PSG. Mais qui a donc pu dévoiler le contenu de la lettre de Charles aux médias ?

Malgré un bilan sportif positif, l'éviction de l'ancien animateur du Droit de Savoir montre l'exaspération de Bazin face à son arrogance mais elle correspond également à la nécessité pour le fond de pension américain de surveiller des administrateurs plus soucieux de leurs privilèges, que des profits de l'actionnaire.
Dès lors, suite au témoignage de Villeneuve et à notre investigation, nous avons pu obtenir l'identité du futur patron du PSG. A notre grande surprise, le choix de Colony Capital s'est porté sur une personnalité américaine, novice dans le football, mais dont l'aura permettra incontestablement d'atténuer les maux du club. Le nouveau président du PSG est donc Joe le plombier. Selon Bazin, "qui peut mieux que lui enrayer toute forme de fuite". Selon un proche du dossier, "le plombier polonais" partait pourtant favoris mais "depuis l'épisode du traité constitutionnel européen, la direction du club n'a souhaité prendre aucun risque". En choisissant un homme du bâtiment, l'actionnaire bénéficiera d'une TVA à 5,5% et pourra ainsi faire de grosses économies sur son salaire pour la suite de la saison.

Philippe de Villiers peut se réjouir, le plombier polonais reste chez lui.

Si l'identité du nouveau président du club de la capitale ne fait plus de doute, il n'en demeure pas moins incertain de revoir un jour Charles Villeneuve revenir au PSG. D'ici là, les anciens présidents de Paris, aujourd'hui administrateurs (Alain Cayzac, Simon Tahar) supporteront-ils de voir un dirigeant réusir là où ils ont échoué. Rien n'est moins sûre.



mercredi 21 janvier 2009

Zorro est arrivé...

Les Etats-Unis ont Obama, la France a Noah 

"S'il nous demande de monter à l'arbre, on montera". C'est par ces quelques mots que Richard Gasquet a commenté aujourd'hui le retour de Yannich Noah à la tête de l'équipe de France de Coupe Davis. Sollicité par le capitaine du staff France, Guy Forget, le natif de Sedan fait aujourd'hui figure de sauveur pour une nation qui recherche désespérément son glorieux passé. Suite à cette nomination, Forget se déclarait "ravi de travailler avec Yannick". 
Pour le numéro 1 français, Jo-Wilfried Tsonga, ce retour "apportera une touche de folie et d'ambiance dans ce groupe". En effet, nul ne peut nier les capacités de Noah à faire fédérer des hommes (ou des femmes). Alors, le retour sur le devant de la scène tennistique du vainqueur de Roland Garros 83 sonne comme une bouffée d'oxygène pour un sport qui apparaît plus que jamais à bout de souffle malgré de grands talents.

Derrière cet enthousiasme débordant, certains pessimistes ne peuvent toutefois s'empêcher de s'interroger sur les réelles capacités du chanteur à s'investir totalement dans cette mission tant ses engagements sont grands : 

Evoquons d'une part, son rôle dans le sauvetage du Paris Saint Germain.
En effet, après avoir rencontré en début de semaine le directeur Europe de Colony Capital, Sébastien Bazin, Noah s'est engagé à sortir le club de la capitale de la "crise du pouvoir" (L'Equipe). Il occupera ainsi dès le 5 février le poste de Président délégué, succédant alors à Charles Villeneuve. Proche des clubs de supporters, l'originaire de Yaoundé permettra vraisemblablement d'atténuer la fracture qui s'est créée au fil des années entre les actionnaires et les ultras. De plus, le rôle prépondérant qu'a pu tenir Noah lors la victoire historique du PSG en Coupe des Coupes (1996) donnera incontestablement à ses actions une légitimité auprès des joueurs et des médias.

"C'est avec la plus grande de joie que je vire Villeneuve."

Contacté aujourd'hui par la fédération française de natation, l'ancien numéro 3 mondial à l'ATP devrait, d'autre part, venir au chevet d'une Laure Manaudou, meurtrie et totalement démotivée. Sa mission consistera alors à remonter le moral (qui est actuellement au plus bas) de la nageuse, et lui redonner par la même occasion, le goût du travail et de la souffrance, afin qu'elle puisse reprendre la compétition au plus vite. Il est indéniable que l'annonce de l'arrêt de sa saison 2009 interroge jusque dans les plus hautes sphères de l'Etat. Noah pourra dès lors s'appuyer sur ses diverses expériences de préparation mentale dont l'une d'entre elles a mené Amélie Mauresmo au 2ème tour des Internationaux de France en 2003. 

"Quand j'y repense, ça me fait peur."

Toujours est-il qu'en ce début d'année, Noah fait figure de messie dans une France rongée par la crise. Acceptant dans un premier temps de participer à la réfection du Parti Socialiste (le Barack Obama français),  il devrait durant le second semestre de l'année venir en aide des maisons de disques afin qu'elles puissent faire face à la baisse considérable des ventes.

"Je vous préviens, c'est une idée de moi; pas de Martine."

Face à ces défis pharaoniques, nous sommes tous derrière Yannick afin qu'il puisse sortir la France de sa léthargie ambiante. Yes, you can !!!


vendredi 16 janvier 2009

Viva Berlusconi !!!

Sa blague préférée : "Jeune, beau et bronzé" 

En acceptant de vendre le ballon d'or 2007, Kaka, à Manchester City pour la somme astronomique de 120 Millions d'euros, le Milan AC se voit obtenir, aujourd'hui, l'opportunité d'investir pour les prochaines années dans l'achat de plusieurs joueurs de haut niveau, et par la même occasion, le droit d'oser contrarier la suprématie de l'ennemi juré, l'Inter de Milan, qui au fil des saisons, accumule les scudetto. 

A la recherche d'un glorieux passé (pas si ancien que ça), il est indéniable que l'équipe entraînée par Ancellotti interpelle plus par l'âge de ses joueurs et le recrutement d'anciennes stars (Rohnaldino, Schechvenko ou Beckham) que par son jeu fleurissant. Alors, cette somme sonne comme un miracle pour tous les rossoneri qui se désespèrent de jour en jour devant les prestations médiocres de leur équipe préférée.
Silvio Berlusconi, propriétaire du Milan AC depuis 1986 et accessoirement président du Conseil italien, devrait permettre à ses supporters de rêver à nouveau de grandes victoires. 

Pourtant, chacun sait en Italie que cet argent pourrait à nouveau servir à soudoyer des avocats (David Mills), à acquérir des droits télévision pour Médiaset, dont son fils est vice-président, ou pire encore ! Car avec Berlusconi, le pire arrive toujours.
Alors ce matin, l'Italie a peur. Et cette crainte, comme souvent est fondée. La conférence de presse organisée à Milanelo a permis de constater l'effroyable projet de Berlusconi : L'argent servira à "financer un projet politique de grande ampleur: l'expulsion de tous les Hommes de couleur". (sauf Seedorf, le meneur de jeu du Milan AC !)
Utilisant la "blague" raciste sans scrupule, le grand mania des médias ose depuis peu afficher devant toute l'Europe son idéologie fasciste. Les 120 millions d'euros serviront à subventionner des milices qui "auront pour rôle de dénicher cette race inférieure". Nul ne fait de doute que le recrutement se fera, pour partie, dans les clubs de supporters italiens (la Lazio de Rome mais bien d'autres également).

Ces milices se préparent aux yeux de tous depuis de nombreuses années

La majorité des pays européens s'indignent de ce projet, s'inquiétant d'une éventuelle recrudescence de ces milices dans toute l'Europe. En France, il est certain que cette ambition pourrait faire des émules, tant la politique d'immigration du gouvernement actuel s'en approche. Cependant, une chose est sûre : la valeur des joueurs évoluant dans notre championnat ne pourra jamais permettre de financer un telle entreprise.


mercredi 14 janvier 2009

Les successeurs

Il était considéré comme le successeur. Sa mort a permis à la relève de s'affirmer.

Comment ne pas comparer Vincent Duluc, Bernard Lions et Pierre Menes à leurs illustres prédécesseurs, Eugène Saccomano, Thierry Roland et Dominique Grimault ?
Le chemin est encore long mais les nouvelles stars du journalisme sportif s'annoncent comme les dignes héritiers des anciens ténors du décryptage footballistique.

La rhétorique et l'aisance d'analyse de ces joyaux poussent forcément à la comparaison.

Pourtant, au départ, différents éléments nous poussent à la prudence tant leurs parcours s'éloignent les uns des autres. Issus de la presse écrite, Duluc, Lions et Menes n'ont rien en commun, croit-on, avec les journalistes "radio et télé" que sont Saccomano, Roland et Grimaud. Néanmoins, très vite, leurs chemins vont les amener, comme leurs "ancêtres" à profiter de la prolifération d'émissions télévisées dont l'objectif, au delà de l'analyse footballistique, est la construction d'une opinion publique sur le football. En se prêtant au jeu du café du commerce et à une forme bien maîtrisée de populisme, il est alors facile de relever pour ces deux générations de journalistes des similitudes. En effet, tous ont repris le flambeau de ces dinosaures lorsqu'il s'agit de militer pour les limogeages d'entraîneurs ou de sélectionneurs. Ils suivent également la même ligne directrice concernant les analyses dénuées de sens et de connaissance sur les sujets traitées. Comment peut-on s'aventurer sur le terrain de l'analyse de choix tactique d'un éducateur ou les errances techniques d'un joueur lorsqu'on a jamais touché un ballon de sa vie. Imaginons un instant Zinédine Zidane se permettant de critiquer la syntaxe de Pierre Menes ou encore le style de Vincent Duluc alors qu'il ne sait pas écrire.
Toujours est-il que cette tendance du délit de faciès perdure sans que personne ne s'indigne. 

"On aime bien faire des comparaisons au journal L'Équipe ; Gourcuff, Benzema ou Nasri sont des nouveaux Zidane. J'aime bien aussi Messi, le nouveau Maradona. Mon préféré, c'est Zico, le Pelé Blanc".

Comme l'écrit Vincent Duluc, "la comparaison est une science inexacte qui invite d'abord à se souvenir". Alors souvenons-nous !
Lors du quart de final du mondial 86 opposant l'Argentine à l'Angleterre, Thierry Roland s'interroge à la suite du but marqué de la main par Maradona : "n'y avait-il pas autre chose qu'un arbitre Tunisien pour arbitrer cette rencontre?"
En 1978, lors d'un Bulgarie - France, la commentateur n'hésite pas à qualifier l'arbitre de "salaud", estimant que sa place se trouve en prison.
Dominique Grimault, a, quant à lui, qualifié, durant l'euro 2008,  les roumains de "voleurs de poules". Cet écart a alors contraint le CSA de mettre en demeure M6 pour propos discriminatoires. Pierre Menes n'a pas hésité à qualifier dans son dictionnaire du football (2007), les italiens de "ritals" et de "macaronis". En 2008, sur le plateau de 100% Foot, ce même Menes a demandé aux proches de Malouda "de changer de chaînes car leur protégé allait en prendre pleins les oreilles".


Dès lors, l'aptitude à faire ou défaire les acteurs du monde sportif, et l'utilisation de joutes verbales le plus souvent misogynes, racistes, populistes et discriminatoires, contribuent au jour le jour à faire perdurer l'héritage laissé par des journalistes comme Saccomano ou Roland. Il est essentiel de conserver cet état d'esprit dans le journalisme sportif sous peine de voir un jour les téléspectateurs s'intellectualiser et ainsi modifier leurs représentations du football.






vendredi 9 janvier 2009

La guerre fait rage.

L'AIPS s'indigne et s'inquiète de la tournure du conflit entre les quotidiens sportifs français

"Dans son rôle de consultant incendiaire, c'est pour Fernandez un jeu plaisant que de tirer sur des ambulances, même en bonne santé". Cette déclaration du journaliste de l'Equipe, Didier Braun, montre particulièrement bien le climat nauséabond qui s'est instauré, depuis quelques semaines, autour des médias sportifs.
Depuis la naissance de deux quotidiens, le 10sport et Aujourd'hui Sport, une guerre fait en effet rage entre ces novices et le monument de la presse sportive, le journal l'Equipe. Pourtant, rien ne laisser présager un tel massacre verbal, tant les objectifs de ces débutants devaient s'éloigner de la ligne rédactionnelle du plus ancien : plus d'investigations, plus d'analyses et une petite touche de provocations. Nous pensions, tels de beaux rêveurs que ce projet ambitieux permettrait d'une part, l'essor d'un éclectisme chez les lecteurs, et, d'autre part, une remise en cause de L'Equipe, qui s'est permis, faute de talent, de concurrence et de courage, de bafouer le sport et le journalisme au cours des 20 dernières années. Toujours est-il que nous avions tort. Ajourd'hui Sport, propriété du groupe Amaury (comme le journal l'Equipe) a été créé pour contrecarrer un éventuel succès du 10sport.
Quand à ce dernier, créé par Michel Moulin (Paru Vendu), il est en partenariat avec la merveilleuse radio de talk show, RMC. Dès lors, nous retrouvons une majorité de papiers écrite par les consultants et journalistes de cette belle maison. (Larqué, Courbis, Fernandez, etc). Ainsi, à l'image de la radio, l'analyse sportive fait place à la polémique et aux procès d'intention.
Une pression palpable due au mauvaises ventes chez l'un, conjuguée à un désir accru de voir la concurrence anéantie chez l'autre, a abouti, malheureusement à un dénouement tragique aujourd'hui. Au coeur de cette bataille médiatique : Raymond Domenech. Le meilleur ennemi de la mass-média a en effet accordé au journal L'Equipe une interview qui a fait grand bruit (comme souvent). Le sélectionneur en a profité pour régler, à juste titre, ses comptes avec tous ses détracteurs, et notamment tous les consultants, ces anciens joueurs qui ont fait de "la critique un nouveau métier". Dans les colonnes de l'Equipe, il ne mâchait pas ses mots : 
"Bien sûr, ils ont la crédibilité de leur passé de joueur, mais un ancien joueur peut dire autant de conneries qu'un journaliste, parce qu'il n'a jamais géré 25 mecs, parce que, dans toute sa carrière, il n'a géré que son nombril".

"Vous m'en avez mis plein la gueule. Maintenant, à moi de rire".

Nous comprenons dès lors que cette petite banderille ait quelque peu agacé ceux qui vivent de ces analyses de café du commerce. Le 10sport n'a bien évidemment pas tardé à réagir indiquant que "les mensonges du sélectionneur étaient intolérables". Les deux leaders charismatiques de RMC Sport, Jean Michel Larqué et Luis Fernandez, ont alors rétorqué dans le 10sport indiquant pour l'un que "Raymond Domenech n'aime pas trop l'anonymat" alors que l'autre se donnait le droit de critiquer sous prétexte que "lui, il est un entraîneur qui gagne des titres".
La plus belle analyse journalistique vient du consultant psychiatre du journal : l'ancien entraîneur du Stade Français, Fabien Galthié qui évoque chez Domenech la maladie de la "paranoïte aiguë". 

En reprenant le Stade de Reims, nous verrons si ses choix seront autant discutés et critiqués sur RMC

Il est donc évident que ce conflit montre à quel point la presse sportive est souffrante. Jusqu'à à ce jour, elle survivait grâce à la crédulité des lecteurs mais également en raison d'une communication de complaisance de la part des différentes instances sportives. Aujourd'hui, l'avènement médiatique de Raymond Domenech semble marquer le glas pour des médias à bout de souffle et dont l'unique talent réside dans la manipulation de l'opinion. Elle est rongée par un désir accru de démolir des personnalités dans le but de faire un maximun de ventes. Avec cette interview choc du sélectionneur, il est indéniable que le journal L'Equipe a marqué des points. Son principal concurrent devra une nouvelle fois se contenter de quelques ragots pour survivre. 
En ayant choisi le journal L'Equipe pour son témoignage, le mari d'Estelle Denis a choisi à s'attirer les sympathies d'une grosse machine de guerre, se garantissant un apaisement sur le fond des critiques et leur garantissant avec ce coup une mise en lumière intéressante. Quand au 10 sport, les nombreuses campagnes de publicité de son allié le plus précieux, RMC, ne lui permettront pas indéfiniment de survivre. Il est certain que le territoire occupé en terme de part de marché s'amenuise au jour le jour pour le quotidien qui a fait la polémique sa ligne éditorialiste.

mercredi 7 janvier 2009

ASO devra s'expliquer !

Le Dakar, une nouvelle fois endeuillé

Cette fois-ci, c'est trop. Amaury Sport Organisation va devoir s'expliquer sur le décès de Pascal Terry, 49 ans. Selon "l'Équipe.fr", propriété du groupe Amaury, le pilote Yamaha "a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi (...) Il avait informé l'organisation dimanche, à la mi-journée qu'il était tombé en panne d'essence (...) L'organisation à Paris a ensuite été prévenue dans la soirée du déclenchement de sa balise de détresse mais sur place, l'information n'a été connue que lundi en début de matinée"

Réputés pour des analyses relevant le plus souvent du café du commerce, les journalistes du site sportif se sont contentés pour une fois de faire tout simplement leur métier, à savoir, relater un événement sans s'aventurer vers des jugements hâtifs et malencontreux. Pourtant,  cette rédaction hésite rarement  à dénigrer des joueurs ou des entraîneurs lorsque le jeu proposé et les résultats ne sont pas conformes à leurs attentes. Elle n'hésite pas non plus à émettre des suspicions sur des athlètes lorsque les performances ne sont pas en adéquation avec ce qu'elle attendait. Dès lors, comment expliquer cette manière très évasive de relater les faits ? Pourquoi ne pas se lancer dans un travail d'investigation afin de mieux connaître les circonstances de ce décès ? 
Pourquoi, également, le site du très sérieux journal "Le Parisien", autre propriété de Amaury, n'a fait aucune allusion de cette tragédie, préférant mettre en avant une interview au titre ravageur :  "Marcello Lippi : "il n'y a pas d'homosexuel dans le football"". 

Autant de questions qui ont poussé la rédaction de sport é-pique à s'interroger avec courage sur les nombreuses circonstances défavorables qui ont entraîné la mort du pilote français. Il semble indéniable que la responsabilité de l'organisateur du Rallye, ASO, dans ce drame, soit engagée. L'enquête nous permettra incontestablement d'établir toute la vérité mais il est certain que l'organisateur a failli tout au long de la perte du motard (retard pour divulguer des informations primordiales, propagation de mauvaises informations, etc) . 

Même sur son lit de mort, le pauvre motard semble avoir été oublié par les organisateurs

Derrière cette affaire "éclipsée"par la presse, c'est la mort d'un homme, d'un père de famille dont semble être responsable cette société. Pour autant, malgré cette disparition qui ne ressemble en rien à toutes les précédentes, l'organisation n'a en aucun moment envisager d'interrompre la course. En effet, malgré ces aléas de course, le show doit se poursuivre et l'entreprise doit gagner un maximum d'argent. L'organisateur du Tour de France cycliste sera-t-il se relever d'un tel manque d'humanisme ? Nous n'en doutons pas. Les nombreux journaux détenus par Amaury (Le Parisien, Aujourd'hui en France, L'Équipe, France Football, Vélo Magasine, Le journal du Golf, etc) ont déjà réussi à nous faire oublier cette effroyable mort, préférant insister sur les nombreux déboires du tenant du titre, Cyril Déprès, classé 10ème à plus d'1H30 du leader Marc Coma.

Cependant, chacun doit prendre conscience que détenir des médias ne permettra pas indéfiniment de manipuler l'opinion public.  Si SAEM Vendée, l'organisateur du Vendée Globe gérait sa course comme ASO, Jean Le Cam serait décédé (il a été secouru ce mercredi matin par Vincent Riou).

lundi 5 janvier 2009

Une coupe pour toutes les bourses ?

Avec la coupe, "l'important, c'est de participer"

Tous les ans, le premier week-end de janvier est marqué par deux événements majeurs du sport français : le départ du Dakar et les 32èmes de finales de la Coupe de France de Football. Deux épreuves où professionnels et amateurs se côtoient, s'affrontent, pour le grand bonheur des défenseurs des valeurs du sport. Pourtant, derrière ces similitudes, se cache une différence essentielle : la place de l'amateur.

Le rallye utilise plus que jamais les passionnés pour alimenter le mythe d'une course populaire. Chacun sait que les moyens de rivaliser avec les grosses écuries restent nuls. Du coup, l'éclairage médiatique autour de ces férus de sport mécanique demeure infime. Plus que jamais, l'épreuve respecte une hiérarchie ordonnée par l'argent. En somme, à l'instar du collège unique (l'école pour tous), cette course reproduit inéluctablement, dès les premières spéciales, les inégalités de départ.

La coupe de France a, quant à elle, le mérite d'introduire une variable essentielle du sport : l'incertitude du résultat, quelque soient les différences de niveaux et de salaires entre les équipes. Certes, nous n'avons jamais vu une équipe amateur gagner le trophée, mais les épopées de Calais ou de Carquefou contribuent incontestablement à rendre cette épreuve extrêmement populaire. 

Gagner quand on n'est pas favori : une émotion immense ?

Cette compétition révèle chez les footballeurs amateurs l'éternel espoir de se mesurer un jour ou l'autre, aux grands, aux professionnels, ceux qu'on avait dans nos albums panini lors de notre tendre enfance. La métaphore médiatique du "Petit Poucet" montre également combien on aime voire le petit, celui qu'on n'attend pas, vaincre l'ogre, le professionnel. Certains historiens et sociologues imaginent, avec ce désir de voir les nantis du sport vaincus par les défavorisés, le retour d'un rêve utopique menant au bouleversement de l'ordre établi.
D'autres peuvent expliquer cet engouement pour cette épreuve par le fait qu'elle procure des émotions "télévisuelles" extrêmement vendeuses, très loin des rencontres aseptisées du championnat de France. Les journalistes se contenteront, quant à eux d'insister sur les scènes de liesse, montrant que quelque part en France, des gens sont heureux.

"Nous, cette année, on s'est fait battre au 2ème tour contre des brelles. La honte mais on reviendra".

Une choses est sûre. Le football amateur ne constitue plus aujourd'hui une entité. Parmi "ces joueurs du dimanche", certains ont un contrat fédéral, d'autres des primes de match ou des emplois "semi-fictifs" permettant une disponibilité très intéressante pour les séances d'entraînement. Ainsi, les exploits en coupe de France ne se limitent plus nécessairement à l'élimination de professionnels par une équipe de CFA mais ils ont aussi une saveur éthique particulière lorsqu'une équipe de copains, dont le leitmotiv demeure le plaisir de jouer ensemble, réussit à battre une équipe dont les moyens financiers sont plus conséquents. 

Quelque soit le niveau, l'argent gangrène le football amateur

Toujours est-il que cette année encore, les 32èmes de finales n'ont pas dérogé à la règle des surprises. Ainsi, Romorantin (niveau CFA) a éliminé le club de Nancy et l'énorme surprise est venue de Schirrhein, club de niveau régional, qui a sorti de la compétition le club professionnel de Clermont (L2). Il faudrait maintenant regarder si le club du Bas-Rhin a un budget conforme à une équipe de son niveau ou si elle bénéficie comme un grand nombre de clubs amateurs de subventions (ville, sponsors, etc) qui malheureusement faussent la merveilleuse éthique de l'égalité du sport.