mardi 28 avril 2009

Le Stéphanois, une espèce menacée par le virus porcin !

Ce porc est contaminé. Pour des raisons sanitaires, n'écoutez plus RMC

Le ministre français de la santé a confirmé mardi un premier cas de grippe porcine dans le pays. Au cours d'une conférence de presse, Roselyne Bachelot a précisé que le cas affirmé de contamination par le virus L2 était un porc stéphanois, portant le nom de Jean Michel Larqué. 
Afin d'éviter tout mouvement de panique, le scientifique, Bernard Dutilleuil, a tenu à rassurer les français : "le virus ne touche pour l'instant que les porcs stéphanois, une race de porc agressif, habité par les sentiments de haine, de nostalgie et d'aigreur. La race humaine ne craint rien à l'heure où je vous parle"

"Ne vous inquiétez pas, cela ne touche que les stéphanois. Ils doivent être verts de rage".

Le consultant de Tf1 et RMC est donc mis sous quarantaine. Malgré ces mesures sanitaires, d'autres porcs stéphanois devraient prochainement être touchés par le virus. En effet, Robert Herbin, l'entraîneur des Verts de 76, a montré ces derniers jours les mêmes symptômes  que son ancien capitaine. Tous les deux révèlent en effet des comportements violents, haineux à l'égards des joueurs actuels de St Etienne. Une fièvre nostalgique habitent ces anciennes gloires stéphanoises et les fait délirer dans les médias. 

En début de saison, après des critiques extrêmement sévères envers l'entraîneur Laurent Roussey (limogé depuis), 
Robert Herbin se voit refusé l'accès au centre d'entraînement de l'ASSE.

Certes, ces personnalités ont écrit les plus belles pages des Verts. Certes, elles ont une certaine légitimité pour exprimer leurs craintes quant à la situation actuelle du club. Pour autant, leurs récents passages au sein du club (déficit financier creusé et résultats médiocres) devraient les amener à nuancer leurs propos. Par conséquent, les déclarations de Larqué sur les ondes de RMC doivent être bannies : "ce ne sont pas des joueurs, ce sont des chèvres".
 
Cette saison, le "chaudron" a pourtant eu l'occasion de revivre des rencontres européennes. Après 25 ans de disette, il a pu profiter d'un parcours honorable de ses protégés. Néanmoins, les critiques acerbes des porcs stéphanois conjuguées au classement catastrophique du club commencent à influencer les supporters. Dans les travées de Geoffroy Guichard, des slogans à l'encontre des joueurs commencent à fleurir : "on en a marre qu'on nous prenne pour des jambons. Bougez-vous si vous ne voulez pas terminer à l'abattoir". Il est donc légitime de craindre que les ultras du chaudron puissent prochainement être infectés par le virus. En effet, la prolifération d'insultes envers le staff et les joueurs actuels laisse augurer une contamination massive. 

Ne les approchez pas. Ces supporters souffrent du virus porcin. 

Bernard Laporte, actuel secrétaire d'Etat aux sports, connaît bien la question du porc. Ayant représenté une marque de jambon, il a tenu à nuancer les propos de Larqué  : "je connais bien Jean Michel. St Etienne, c'est son club alors ça lui fait mal de voir cette situation. Il a un tempérament bien trempé. En résumé, il a un caractère de cochon". Cette déclaration de l'ancien consultant de RMC a le mérite d'atténuer la portée des propos de Larqué. Pour autant, elle pourrait également constituer une stratégie de la radio afin d'étouffer cette affaire. A vous de juger, est-ce du lard ou du cochon ?

Consultant, icône pour des jambons, secrétaire d'état, entraîneur des "boeufs du stade". 
Nul fait de doute que le virus a muté chez Bernard Laporte.

Une chose est certaine. Les protégés d'Alain Perrin, l'actuel entraîneur de Sainté, devraient être épargnés par le virus. Au soir de la défaire 1-3 à Nice, tous notaient le manque d'agressivité des joueurs. L'ancien coach lyonnais constataient même que ces "joueurs étaient doux comme des agneaux"

Afin d'éviter toute propagation du virus en dehors de la ville, la Ligue envisagerait de ne plus donner accès aux médias aux porcs stéphanois. Le club devrait également jouer ses prochains matchs à huis clos. Jean-Jacques Bourdin, l'animateur charismatique de RMC, a déjà fait savoir que la radio ne permettra pas à la ligue de mettre en place ces mesures sanitaires. En effet, si les porcs ne peuvent plus s'exprimer sur les ondes, RMC n'a plus aucune raison d'exister.

jeudi 23 avril 2009

Néron II : tollé général après les propos de Michel Platini.

Et oui, "il faut du courage quand il y a du racisme dans les stades"

La conférence de l'UEFA dite Néron II, consacrée à la lutte contre le racisme dans les stades de football, a perdu tout son sens mercredi après-midi. Confirmant les craintes, le président de l'UEFA, Michel Platini, a profité de son allocution introductive pour dénoncer, à Maintenon (France), le manque de courage des fédérations européennes face à ce fléau qui gangrène régulièrement les enceintes sportives. Cette intervention très remarquée entraîna in facto le boycott des travaux par les délégations italienne, française et néerlandaise. 

L'ancien meneur de jeu des bleus réagissait pourtant aux cris racistes des supporters turinois à l'égard de l'interiste Mario Balotelli lors du choc du calcio, le week end dernier, entre l'Inter de Milan et son dauphin, la Juventus de Turin. L'Italie n'en est pas à sa première affaire. Malgré tout, les groupes de supporters facistes officient toujours dans les stades au nez et à la barbe d'instances italiennes dépassées et complaisantes. 

Le public de la Juve scande : "un italien noir, ça n'existe pas". La preuve qui oui. 
 Pour rappel, l'Italie est candidate pour l'organisation du prochain euro. 

Face à ces nouveaux incidents, Platini a donc radicalisé son discours, oubliant vraisemblablement les éventuelles répercussions économiques d'une telle annonce : "Nous allons demandé à ce que le jeu soit suspendu pendant dix minutes lorsque ces choses se produisent et que des annonces soient faites dans le stade ; si cela se poursuit, le match sera interrompu".

En s'attaquant au racisme dans les stades, l'ancien ballon d'or dénonce l'apathie de certaines nations où le racisme est bien ancré dans les moeurs. Les clubs hollandais et français possèdent de nombreux supporters (PSG, Rotterdam, ...) qui ne sont pas sans rappeler leurs homologues italiens (Lazio). Sur le plan politique, les hommes au pouvoir (Nicolas Sarkozy et Berlusconi) exécutent leurs promesses électorales en mettant en place des réformes inscrites dans les programmes de l'extrême droite. 
Pour autant, Michel Platini devait-il stigmatiser ces nations et ne pas prendre en considération les mânes financières engagées pour les droits de retransmission des matchs. Un émissaire de la fédération allemande témoigne : "si on se met à arrêter les matchs à chaque fois qu'il y a des cris racistes, comment fait-on pour les retransmissions. Cela va faire baisser les recettes publicitaires et par conséquences les recettes pour les clubs. Les cris, à la télé, ce n'est pas grave, on peut les atténuer par une hausse des applaudissements. Cette méthode a  fait ses preuves lors des JO de Berlin, en 1936, donc continuons de cette sorte".

1936, Jesse Owen gagne le 100m. La honte pour le régime nazi.

Il est donc indéniable que le tollé provoqué par Michel Platini devait obligatoirement aboutir au désengagement des grandes nations du football dans les travaux de la conférence. Bernard Kouchner, grand spécialiste du football, se déclarait outré par les annonces du président de l'uefa : "Face à de telles attitudes, aucun compromis n'est possible". En s'attaquant au racisme dans les stades, Platini risque, selon les mots de Nicolas Sarkozy, "une réaction d'une extrême fermeté de l'union européenne". En effet, en s'attaquant de front au problème du racisme, il vient remettre en cause les politiques discriminatoires et impérialistes des pays comme la France ou l'Italie.

De gauche à droite dans les tribunes : Eric Besson, Brice Hortefeux (avec la batte), Frédéric Lefebvre.

Malgré l'accroc de cette première journée, certains se montraient optimistes quant au devenir du racisme dans les stades. Eric Besson, ministre de l'intégration, soutenait hier que "ce fléau serait bientôt un lointain souvenir tant notre politique devrait aboutir à l'absence des joueurs de couleur dans les équipes françaises"




mardi 21 avril 2009

À chacun ses envies !

C'est vrai, c'est osé mais vous auriez préféré Félicia Ballanger ? Non, alors.

Enfin, les beaux jours arrivent. Le ciel est bleu, il fait 20 degrés et nous rêvons devant la machine à café. La saison hivernale est désormais dernière nous avec son lot de sports "indoor" et ennuyeux pour les yeux. Dans une société où l'image a pris le pas sur le contenu, il est essentiel que les retransmissions d'événements sportifs puissent procurer aux (télé)spectateurs une part de plaisir visuel. La prochaine couverture médiatique de certains sports nous laisse alors présager une réelle béatitude. 

Nous avons tous en tête les derniers championnats d'Europe d'haltérophilie qui se déroulaient du 6 au 12 avril 2009. Nous sommes sincèrement heureux de la médaille d'Argent du français Vencelas Dabaya. Pour autant, la fin de cette compétition illustre parfaitement bien notre envie de tourner définitivement  la page hivernale. Pendant une semaine, nous avons été contraints (et forcés) de suivre des sportifs aux morphotypes très éloignés des idéaux hexagonaux. Bien qu'une championne moldave ou ukrainienne soit très méritante, il n'en demeure pas moins que la retransmission de leurs performances peut choquer les âmes sensibles. 

Le dernier podium féminin des championnats d'Europe. L'ukrainienne a un charme fou. 

Nous sommes donc enthousiastes. Le prochain Roland Garros féminin devrait nous procurer une joie immense. De nombreux enjeux dominent ce début de saison et rendent passionnant le futur tournoi. Comment les françaises vont-elles pouvoir rivaliser face aux magnifiques russes. Qui a les plus belles jambes du circuit ? Le départ à la retraite de l'argentine Sabatini, dans les années 1990, avait laissé un grand vide sur le circuit. Les années 2000 nous ont définitivement réconcilié avec le tennis féminin. L'avènement de joueuses comme Sharapova ou Kurnikova ont incontestablement contribué à passionner les français pour ce sport. 

La particularité de Sharapova : un coup droit à plat

Les Internationaux de France de Tennis ne sont pas le seul événement sportif tant attendu par les amoureux de sport. Prochainement, va s'ouvrir la saison de beach-volley. Il est évident que les compétitions des hommes ne manquent pas d'intérêt. Néanmoins, toutes leurs rencontrent se trouvent éclipser par les "reines des sables" . 

Le beach volley : un sport tactique, avec de nombreuses combinaisons. 
Sur la photo, plan de jeu classique. Jouer dans l'espace libre.

Les rencontres féminines dénotent un engagement physique de tous les instants, le suspense y est exaltant et la plastique des brésiliennes ou américaines est envoûtante. 

La meilleure paire du monde. 

Aujourd'hui, la presse sportive ne traite quasiment pas le sport féminin. Par souci d'équité, nous décidons donc de le mettre à l'honneur dès cet été. Nous balaierons les quatre coins du monde afin de médiatiser les sports où elles s'illustrent. Depuis plusieurs années, les femmes participent et s'intéressent de plus en plus au sport. Il est donc primordial qu'un média s'intéresse à cette population au plus vite. Nos amies les femmes, vous en avez rêvé, sport é-pique l'a fait.

vendredi 17 avril 2009

Le football français se sent floué.

Landreau est résigné. Il ne pouvait par rivaliser avec son homologue ukrainien. Trop fort, à la limite du paranormal.

"On savait que c'était l'un des plus forts (adversaires) qu'on allait avoir à jouer". C'est par ces quelques mots que le gardien du Paris Saint Germain, Mickaël Landreau, a légitimé l'élimination de son club en quart de finale de la coupe de l'uefa.  

Hier, la différence de niveau entre parisiens et ukrainiens étaient donc palpables (0-3). Plus grave encore, le fossé constaté du côté de Kiev, entre le football français et le football ukrainiens s'est également illustré au Vélodrome, où l'Olympique de Marseille a été défait par le Chektar Donetsk (1-2).
 
La presse n'est pas tendre. Pourtant, elle sait que les qualifications étaient impossibles.

Jusqu'à présent, tous les spécialistes se résignaient à voir une équipe française bien figurée en Ligue des Champions tant les mânes financières des clubs de l'hexagone sont inférieures à celles des équipes d'Angleterre ou d'Espagne. Alors, il était légitime, en début de saison, de reporter tous ses espoirs sur la "petite coupe", la coupe de l'uefa.
Pourtant, une nouvelle fois, la désillusion fut grande. Après avoir brillamment éliminé des portugais, des hollandais ou des allemands lors des tours précédents, les deux clubs les plus populaires de France affrontaient leurs homologues ukrainiens.

Lors du tirage, les qualifications du PSG et de l'OM s'avéraient envisageables. Pourtant, dès les matchs aller, la presse sportive comprit que toute victoire serait irréalisable. Au lendemain de cette rencontre, les différents quotidiens titraient : "Ce n'est pas possible de battre ces équipes", "On ne pourra jamais exister face à de tels morphotypes", "Toutes les valeurs d'équité et d'égalité sont remises en question avec de tels clubs". 

Une nouvelle fois, les français sont donc tombés sur plus fort. Néanmoins, au delà de ces résultats, c'est le profil des joueurs ukrainiens qui interrogent. S'il est indéniable que ces clubs sont tenus par des milliardaires, l'argent ne semble pour autant, à elle seule, expliquer de telles différences de niveau. Bien au contraire, les joueurs ukrainiens bénéficient d'avantages physiques qui interpellent de nombreux défenseurs de l'éthique sportive. Comment battre des joueurs qui ont trois jambes ou cinq bras ?

L'actuel centre d'entraînement du Dynamo de Kiev

23 ans après l'explosion du réacteur nucléaire de Tchernobyl (26 avril 1986), il semblerait que les "enfants  de Tchernobyl" constituent l'ossature de ces équipes. Les conséquences de cette catastrophe tant redoutées à l'époque par les scientifiques sont donc établies. Au delà des effets sanitaires, le football français a donc du faire face à ces effets physiques. Plusieurs joueurs de Donetck et Kiev possédaient trois jambes. Pire, le gardien du Dynamo, surnommé la pieuvre, a quatre mains. Dès lors, comment marquer un but à une personne qui a autant d'atouts physiques. Ce jeudi, Landreau en a rêvé.

 
Si les répercussions d'une telle catastrophe sont irréfutables, pourquoi de tels joueurs sont-ils mis en avant par l'Ukraine. En 2007, le réseau Voltaire publiait : "Le puissant et intelligent lobby nucléaire tire profit de la catastrophe. Mais pas pour éviter à tout prix un nouveau Tchernobyl : son objectif est l'exploitation sans scrupules des dommages sanitaires de la catastrophe. Et les stratégies de propagande en faveur de "l'utilité" des centrales nucléaires sont devenues plus subtiles". Le gouvernement ukrainien a donc choisi d'utiliser le football afin de promouvoir les bienfaits du nucléaire. Il est donc évident qu'une victoire en coupe de l'uefa de l'un des deux clubs ukrainiens constituerait pour les défenseurs du nucléaire un atout non négligeable. Après avoir battu le "grand Barcelone" lors des poules de Ligue de Champions, le Chektar Donetsk est favori. Pour autant, comment réussiront-ils à inscrire un but à la "pieuvre".

vendredi 10 avril 2009

Sport é-pique fête ses 6 mois et sa 41è parution.


Aujourd'hui, à l'occasion de son numéro 41, Sport é-pique saisit l'opportunité de rendre à la presse sportive ce qu'elle lui procure depuis des jours, des mois, des années. Consternation, indignation ou stupéfaction symbolisent au mieux les sentiments ressentis par l'ensemble de la rédaction de Sport é-pique à l'égard de différents médias comme le journal "L'Équipe" ou le "10 Sport". 

Aujourd'hui, quelques champions ont réalisé votre numéro. Le temps d'une journée, ils se sont rencontrés afin d'évoquer leur passion pour le sport mais également leur mal-être face aux médias. Ils ont alors échangé sur leurs grands moments de sports et sont surtout revenus longuement sur les critiques acerbes dont ils ont été victimes durant leur carrière de sportif. 
A l'heure où le quotidien L'Équipe fête son 20000e numéro, ces témoignages sonnent comme un pied de nez pour ce média qui a fait de la critique destructrice et de l'analyse désuète son fond de commerce.

La une de l'équipe de ce vendredi : quelle originalité. Nous pouvons y voir tous les grands puissants du sport (Killy, Douillet, Zidane) 

A travers cette journée exceptionnelle, nous voulions ainsi rendre hommage à tous ces champions ou personnalités du sport qui, au fil des années, ont été victimes de propos blessants, diffamatoires ou calomnieux. Pour cet événement, nombreux sont les sportifs qui nous ont rejoints. D'autres, pour des raisons professionnelles, n'ont pu se rendre dans nos locaux. Ils ont pourtant tenu à apporter leur contribution à cet article et sont allés au-delà de nos espérances. Merci pour cet inoubliable cadeau avec cet article exceptionnel.

Comment ne pas commencer un tel numéro par celui qui a été le plus sali par le premier quotidien sportif français. Aimé Jacquet. L'ancien sélectionneur des bleus est bien évidemment revenu sur le sacre de l'équipe de France lors de la coupe du Monde 98. Mais, au delà du terrain, cette victoire illustre la victoire d'un homme meurtri face à une meute journalistique. A la veille de cette épreuve, le journal L'Équipe n'avait pas hésité à évoquer la famille du sélectionneur, et avait qualifié le futur héros de simplet. Blessé au plus profond, Aimé, au soir du match victorieux contre le Brésil(3-0), avait déclaré : "Je ne pardonnerai jamais". Onze plus tard, Aimé Jacquet n'est plus sélectionneur. Pour autant, la colère est toujours en lui. "Quand je vois comment ils traitent Raymond Domenech, je me dis qu'ils n'ont toujours rien compris".
Il est indéniable que l'actuel sélectionneur des bleus est une cible privilégiée de la presse sportive. De M6 à RMC, tous ont fait de l'ancien joueur lyonnais leur bouc-émissaire. Certes, le jeu développé par l'équipe de France n'est pas fleurissant. Pour autant, la méchanceté déployée par la presse rappelle étrangement les campagnes de dénigrement d'anciens régimes. Raymond Domenech  se rappelle d'une conférence de presse peu après  une défaite en Autriche (0-2) : "il y a du monde aujourd'hui. C'est vrai, l'odeur du sang, ça vous attire". Peu de temps après, il ajoutait : "J'aurai dû tuer quelqu'un, ça aurait été moins grave".

Voici un journal qui en a dans le pantalon. Demander le licenciement d'un homme en pleine crise économique. 
Si vous aimez tirer sur une ambulance, alors abonnez-vous à L'Équipe.

Chacun s'accorde à penser que la critique des performances sportives "fait parti du jeu". Néanmoins, L'Équipe a la particularité de s'attaquer aux sportifs qui se trouvent en position de faiblesse. Laurent Sciarra, capitaine de l'équipe de France de Basket finaliste lors des JO de Sydney témoigne : "une fois, on été avec Bonato, Bilba et Rigaudeaux dans un bar toulousain. On a vu un journaliste de L'Équipe dont on taira le nom. On lui a dit que s'il ressortait des photos ou s'il nous jugeait sur autre chose que nos performances, il lui arriverait des misères". Cette intimidation a eu le mérite selon le meneur de jeu d'Orléans de clarifier les choses. Jamais, il n'a été critiqué.

Samuel Eto'o, comme Laurent Sciarra, n'a pas sa langue dans sa poche. A Barcelone, il brille et affiche des statistiques qui affolent tous les amoureux du football. Malgré des prestations de hautes volées, le camerounais n'est pas épargné par L'Équipe. Lorsqu'il marque énormément, la presse préfère aborder les prestations de ses coéquipiers. Et quand il marque moins, ils évoquent d'hypothétiques conflits avec d'autres stars du club. L'actuel meilleur buteur de la Liga nous a donc également fait quelques confidences : "Les journalistes de L'Équipe ne m'apprécient pas car je ne leur lèche pas le cul"

Parmi les 20000 numéros, voici notre une préférée. Le sosie de Laure Manaudou a fière allure, n'est-ce pas ?

Enfin, comment ne pas terminer cette édition extraordinaire par le témoignage de Philippe Lucas. L'entraîneur charismatique de la natation française est depuis l'ascension phénoménale de Laure Manaudou, un ennemi du quotidien sportif. Ces déclarations à connotations sexuelles lui ont valu, en 2007, un procès et une amende de 2000 euros. Pour ce numéro exceptionnel de sport e-pique, il revient pour nous sur cet épisode qu'il ne semble nullement regretter. Ses propos semblaient à l'époque confirmer ce que l'ensemble de nos sportifs ont ressenti lors de cette journée : "ces mecs là, non seulement ils sucent, mais en plus ils avalent"

mercredi 8 avril 2009

Au nom des valeurs du sport.

"Ensemble, nous devons continuer à défendre les valeurs du sport".

"Alors même que la société cède au culte de la performance (Ehrendberg, 1991), la crise des valeurs, fut-elle largement reconstruite, rend incontournable  le retour d'un débat sur son éthique". (Thierry Terret)

Tous les ans, au mois de Juillet, le tour de France cycliste nous réserve son lot d'affaires de dopage. Tous les ans, à la même époque, les presses sportive et généraliste se ruent donc sur ces cas de tricherie et ouvrent une campagne de sauvegarde des valeurs du sport. Pendant un mois, l'égalité entre les participants devient un lobby et le sport-santé devient une préoccupation nationale. Certes, le sport participe amplement au bien-être du corps et de l'âme. A l'instar d'une alimentation équilibrée, recommandée par des campagnes de publicité affligeantes ("Prenez 5 fruits et légumes par jour, c'est bon pour la santé"), le sport serait bon pour la santé. 
Mais comme l'agriculteur, le sportif doit faire appel à des produits afin de répondre aux critères de performance exigés par notre société capitaliste. Dans une société où l'agriculture biologique n'occupe (malheureusement) qu'une place infime dans le panier de la ménagère, le sportif "sain" ne peut quant à lui exister face à l'armada de dopés associée aux laboratoires scientifiques.

Le dopage maraîcher : un moyen d'être extrêmement "burné".

Toujours est-il que nos amis cyclistes permettent aux médias, une fois par an, de s'interroger sur la véritable éthique du sport. Cependant, au nom de quelles valeurs le dopage devrait-il être proscrit ? Si ce n'est la santé, ce serait l'équité sûrement. Pourtant, le sport est par définition discriminatoire. Les différences physiques constatées entre les Hommes (grand, petit, rapide, endurant) contribuent incontestablement à rendre inégales les performances. 

Par conséquent, les valeurs du sport semblent aujourd'hui reposer sur le bien-être, l'équité ou encore le fair-play. Néanmoins, d'autres vertus fondamentales du sport existent, méritent qu'on s'y attarde et se trouvent bafouées sans pour autant que ça dérange les moralisateurs.

Ce dimanche, avait lieu la fin des championnats d'Europe de gymnastique, à Milan. A l'heure des bilans, la presse s'empressait, dès lundi, de souligner le bilan très positif de l'équipe de France. Avec deux médailles d'or (Barres parallèles et saut de cheval), elle  peut désormais estimer faire parti des meilleures nations du monde. Auparavant promis aux gymnastes des pays communistes, les podiums sont dorénavant partagés par des pays où le libéralisme est roi et où la liberté de la presse semble établie. Néanmoins, chacun laisse sous silence l'effroyable mépris de ce sport envers les valeurs du sport et les droits humains. D'une part, les entraînements "militaires" de jeunes gymnastes semblent bien éloignés du loisir récréatif et détendu recherché dans le sport. Pourquoi s'indigner également du travail des enfants en Chine alors que la gymnastique de haut niveau s'apparente à ces pratiques indignes. Chacun sait que la pratique de la gymnastique intensive stoppe la croissance des enfants et joue un rôle dans le développement hormonal des jeunes filles. Où se trouve ici l'éthique du sport. La gymnastique, par son fonctionnement, bafoue incontestablement les valeurs du sport (bien-être et respect de la personne). 

Pas d'inquiétude : elle ne souffre plus, elle est morte

D'autre part, la gymnastique, plus que tout autre sport, participe véritablement à l'embrigadement des corps évoqué par Michel Foucault (1975). Par sa logique, la gym remet en cause l'une des valeurs essentielles du sport mais également de notre république : la liberté. Ne faut-il pas être nostalgique du dictateur roumain Ceausescu pour inscrire l'un de ses enfants dans un club de gymnastique ?

La nouvelle campagne de recrutement de la Fédération Française de Gymnastique. (Taroop & Glabel)

Il est donc extrêmement difficile d'appréhender la notion de valeurs dans le sport sans prendre en compte l'évolution culturelle et politique d'un pays. Au centre d'enjeux multiples et variés, elles se trouvent régulièrement instrumentalisées par des politiques publiques diverses tels que la santé ou l'intégration. Les médias, dans l'espoir de vendre toujours plus, utilisent quant à eux des notions qui leurs échappent totalement. Le triomphe populaire du tour de France ouvre pour ces derniers, clairement une fenêtre à des débats démagogiques alors que le succès plus confiné de sports telle que la gymnastique permet des déviances qui restent sous silence. 

vendredi 3 avril 2009

L'Albiceleste impliquée dans une affaire d'espionnage tactique.

Après des problèmes de dopage et de corruption, le football argentin semble, cette fois-ci, au centre d'une affaire d'espionnage.

"Si l'implication de l'équipe argentine de football était avérée, on est là devant un scandale énorme et je peux vous dire que Diego Maradona n'en sortira pas indemne". Cette phrase, prononcée par le président de la FIFA, Sepp Blatter, illustre parfaitement les retombées que pourraient avoir l'affaire d'espionnage révélée par le quotidien argentin "el gringo"

Selon nos confrères, le staff argentin aurait récemment fait appel à une entreprise de démolition footballistique, la FFF, afin d'obtenir des informations  sur les principes et systèmes de jeu de l'équipe de France. Un des adjoints du sélectionneur des bleus, aurait pour ce faire transmis à Diego Maradona les vidéos des matchs Autriche-France et Lituanie-France, ainsi que les séances tactiques d'avant match. Une instruction pour "plagiat de jeu"a donc été ouverte. Elle vise le commanditaire de cet affaire, "El Pibe de Oro" et l'espion français, Alain Boghossian. Son supérieur hiérarchique, Raymond Domenech, serait quant à lui, entendu comme témoin assisté.

La FFF, une entreprise au service du Non-jeu. 

Le scandale a donc été dévoilé jeudi au lendemain de la terrible défaite de l'Argentine en Bolivie (6-1). Ce plus gros écart depuis 16 ans a immédiatement soulevé d'énormes soupçons tant les coéquipiers de Messi ont l'habitude de survoler toutes les rencontres depuis l'arrivée de Diego au poste de sélectionneur. Aux premiers abords,  les conditions atmosphériques ne sont pas étrangères au naufrage de l'albiceleste - La Paz se trouvant à 3577m d'altitude. Pour autant, la performance globale des quatre défenseurs a rapidement orienté les journalistes vers d'autres explications. En effet, après une longue analyse des comportements, il est indéniable qu'une analogie peut être établie entre l'attitude des Heinze, Zanetti et consorts et les défenseurs français lors des matchs qualificatifs pour la prochaine coupe du monde. Les nombreux tirages de maillot constatés rappellent étrangement les agissements d'un Mexcès lors de Autriche-France. Les relances perpétuelles dans les tribunes renvoient quant à elle à la spécialité de Jean-Alain Boumsong. Que dire maintenant du jeu exercé par la sélection argentine. Où était passé mercredi soir le jeu de mouvement et de percussion des "bleu ciel et blanc"? Sans projet de jeu réel, sans organisation crédible, chacun s'accordait à penser dès la fin du match que la touche de Raymond Domenech avait largement influencé le jeu de l'Argentine.

"Il est vrai que j'ai reconnu quelques similitudes avec mon équipe mais je pense qu'ils mettent moins de coups que nous. Il faudrait que Lassana Diarra se fasse naturaliser argentin".

Si les faits sont constatés, chacun s'interrogeait ce matin sur les raisons qui ont poussé, d'une part, les argentins à copier le jeu français, et d'autre part, Alain Boghossian, à transmettre les vidéos et principes de jeu travaillés par l'équipe de France ? 
Même si l'enquête s'efforcera de répondre à ces questions, certains s'engageaient dans des hypothèses plus ou moins farfelues. Parmi celles-ci, retenons celle de Pierre Ménès : 

"Depuis l'état de grâce instauré par les médias depuis l'arrivée de Maradona, le staff argentin désire travailler dans le calme et la sérénité. Afin de préparer au mieux la coupe du Monde et arriver sur la pointe des pieds, il a alors décidé de se couper de la liesse populaire. Il a donc pris exemple sur un pays où le désamour pour son équipe est réel, la France. (il coupe, et reprend le sourire au lèvre) Ecoutez les sifflets lors des matchs des bleus. C'est tangible. 
Après concertations, il a fallu opter sur une stratégie à court terme : salir le football argentin pendant plusieurs match en évoluant de manière désuet et fébrile. Le modèle français sonnait alors comme une évidence aux yeux des argentins". 
 
Sans pouvoir donner du crédit à cette tentative d'explication, nous sommes toutefois dans l'obligation de constater que cette stratégie peut s'avérer payante. Depuis cette humiliation, toute l'Argentine se montre indignée et honteuse, obligeant Maradona à faire profil bas :  "je m'excuse et je paierai"

Maradona se sent meurtri : "Chaque but de la Bolivie était comme un coup de poignard en plein coeur". Comment le peuple ne pourrait-il pas lui donner un coup définitif ?

A travers cette malheureuse histoire d'espionnage, l'équipe d'Argentine nous a démontré qu'être ridicule lors d'un match de football sans pour autant soulever une colère populaire ne pouvait s'improviser. Ce staff inexpérimenté doit réellement prendre conscience que l'incapacité à produire du jeu, et ne pas sombrer sur le terrain, se travaille au quotidien, sans ménagement, avec l'aide des instances, des acteurs et des formateurs. Enfin, elle devra également prendre en compte la dimension culturelle. Depuis des générations, la France s'appuie sur un jeu ennuyeux, destructeur et cela, malgré le passage de quelques joueurs extraordinaires. Par l'intermédiaire des formations d'éducateurs, la FFF fait perdurer les coutumes du jeu frileux, timide et sclérosé. Et sachez, amis argentins, que tout cela ne risque pas de changer. 

mercredi 1 avril 2009

Didier Lombard, un patron en otage.

Entre la Ligue de football et Orange, le torchon brûle

Après les dirigeants de Caterpillar, le directeur de l'usine pharmaceutique 3M et le PDG de PPR, François-Henri Pinault, c'est au tour du président de Orange, Didier Lombard, de "voir sa liberté entravée" (expression chère au JDD). Ce midi, alors qu'il s'apprêtait à déjeuner dans une grande brasserie parisienne, l'ex-pdg de France Télécom a en effet été contraint de rester dans ses bureaux.

Depuis plusieurs semaines, Orange vit des heures difficiles. Depuis le dépôt d'une plainte de Free et SFR, l'opérateur se doit de suspendre la commercialisation d'Orange Sport, sa chaîne payante, dédiée au sport. Devant un tel affront, les syndicats craignaient des licenciements "secs et violents". Les présidents des clubs du championnats de France de football laissaient entendre, quant à eux, que ce rendu de justice aurait des "conséquences financières catastrophiques pour les clubs". En effet, après avoir obtenu auprès de la LFP, la retransmission du match de ligue 1 du samedi soir, pour plus de 203 millions d'euros, Orange aurait décidé de ne pas verser cet argent.
Les mobiles pour une séquestration de Didier Lombard ne manquaient donc pas. Pour autant, lors de l'annonce de la prise d'otage, les journalistes s'accordaient à penser que les salariés du groupe étaient les seuls responsables de cette manigance.

"Il est inacceptable de séquestrer des patrons. Ces salariés n'ont aucune sensibilité".

Pourtant, contrairement aux a-priori et aux préjugés, cette prise d'otage n'a rien d'ordinaire. Selon le service de sécurité de l'immeuble, c'est d'ailleurs ce qui a permis aux hommes de s'introduire dans les locaux aussi facilement. Bernard Dutilleuil, vigile depuis près de 6 ans, n'en revenait toujours pas : "ils étaient en costume et puis, on les voit régulièrement à la télé. Alors j'ai cru qu'ils venaient en toute courtoisie. Sur TF1, ils nous ont laissé croire que ceux qui manifestent leur mécontentement sont sales et syndiqués. Mes bras m'en tombent". Cette déclaration permet alors d'identifier les responsables de cette nouvelle prise d'otage. Christiane Buché, standardiste intérimaire depuis 8 ans confirmait vers 16 heures les doutes enfin émis par les médias. "J'en ai reconnu plusieurs. Il y avait celui qui ronchonne tout le temps, vous savez, celui qui croit toujours au complot contre son équipe. euh. (elle réfléchit). Ca y'est. Jean Michel Aulas. Et puis l'autre, je le connaît. Il ressemble comme deux goûtes d'eau à mon beau-frère. C'est Pape Diouf. Les autres, je ne les connaissait pas. Mais ils étaient nombreux".

"C'est pas moi qui ai eu l'idée, c'est Diouf".

Il ne fait donc plus de doute que l'instigateur de cette opération est l'UCPF (syndicats des présidents de clubs). Jean Pierre Louvel, président du syndicat et du club doyen du Havre, laissait envisager, dans un communiqué, une issue heureuse pour Bertrand Bompard : "J'ai bon espoir que la raison l'emporte et que tout ne soit pas détruit aujourd'hui". Nous imaginons donc que cette affaire verra une fin heureuse lorsque Orange versera les 203 millions d'euros à la ligue. Frédéric Thiriez, président de cette ligue de football envisageait quant à lui un endettement de 90% des clubs professionnels dans le cas du non paiement de l'opérateur. Nous comprenons donc que les clubs français aient un intérêt tout particulier à récupérer cet argent. En effet, en quête de reconnaissance sur la scène européenne, les instances du football français savent que l'argent des droits de télé constituent une manne financière extrêmement importante dans les budgets des clubs.

La France se trouve extrêmement dépendante de l'argent des droits de TV. 57%, ça fait peur.

Par conséquent, le football français se trouve pris au piège d'un jeu médiatico-financier dont il a pourtant fixé les règles. La tourmente judiciaire dont est victime Orange conjuguée à l'image perpétuellement discréditée du championnat de France permettent malgré tout à un acteur de sortir gagnant. Ainsi, Canal+, avec sa proposition de 405 millions d'euros avait fait considérablement chuter les droits de retransmissions du championnat; l'offre de Orange sauvant les meubles pour la LFP. Il est donc évident que le retrait de Orange sonnerait alors comme l'hégémonie de la chaîne cryptée sur le football français.