vendredi 10 avril 2009

Sport é-pique fête ses 6 mois et sa 41è parution.


Aujourd'hui, à l'occasion de son numéro 41, Sport é-pique saisit l'opportunité de rendre à la presse sportive ce qu'elle lui procure depuis des jours, des mois, des années. Consternation, indignation ou stupéfaction symbolisent au mieux les sentiments ressentis par l'ensemble de la rédaction de Sport é-pique à l'égard de différents médias comme le journal "L'Équipe" ou le "10 Sport". 

Aujourd'hui, quelques champions ont réalisé votre numéro. Le temps d'une journée, ils se sont rencontrés afin d'évoquer leur passion pour le sport mais également leur mal-être face aux médias. Ils ont alors échangé sur leurs grands moments de sports et sont surtout revenus longuement sur les critiques acerbes dont ils ont été victimes durant leur carrière de sportif. 
A l'heure où le quotidien L'Équipe fête son 20000e numéro, ces témoignages sonnent comme un pied de nez pour ce média qui a fait de la critique destructrice et de l'analyse désuète son fond de commerce.

La une de l'équipe de ce vendredi : quelle originalité. Nous pouvons y voir tous les grands puissants du sport (Killy, Douillet, Zidane) 

A travers cette journée exceptionnelle, nous voulions ainsi rendre hommage à tous ces champions ou personnalités du sport qui, au fil des années, ont été victimes de propos blessants, diffamatoires ou calomnieux. Pour cet événement, nombreux sont les sportifs qui nous ont rejoints. D'autres, pour des raisons professionnelles, n'ont pu se rendre dans nos locaux. Ils ont pourtant tenu à apporter leur contribution à cet article et sont allés au-delà de nos espérances. Merci pour cet inoubliable cadeau avec cet article exceptionnel.

Comment ne pas commencer un tel numéro par celui qui a été le plus sali par le premier quotidien sportif français. Aimé Jacquet. L'ancien sélectionneur des bleus est bien évidemment revenu sur le sacre de l'équipe de France lors de la coupe du Monde 98. Mais, au delà du terrain, cette victoire illustre la victoire d'un homme meurtri face à une meute journalistique. A la veille de cette épreuve, le journal L'Équipe n'avait pas hésité à évoquer la famille du sélectionneur, et avait qualifié le futur héros de simplet. Blessé au plus profond, Aimé, au soir du match victorieux contre le Brésil(3-0), avait déclaré : "Je ne pardonnerai jamais". Onze plus tard, Aimé Jacquet n'est plus sélectionneur. Pour autant, la colère est toujours en lui. "Quand je vois comment ils traitent Raymond Domenech, je me dis qu'ils n'ont toujours rien compris".
Il est indéniable que l'actuel sélectionneur des bleus est une cible privilégiée de la presse sportive. De M6 à RMC, tous ont fait de l'ancien joueur lyonnais leur bouc-émissaire. Certes, le jeu développé par l'équipe de France n'est pas fleurissant. Pour autant, la méchanceté déployée par la presse rappelle étrangement les campagnes de dénigrement d'anciens régimes. Raymond Domenech  se rappelle d'une conférence de presse peu après  une défaite en Autriche (0-2) : "il y a du monde aujourd'hui. C'est vrai, l'odeur du sang, ça vous attire". Peu de temps après, il ajoutait : "J'aurai dû tuer quelqu'un, ça aurait été moins grave".

Voici un journal qui en a dans le pantalon. Demander le licenciement d'un homme en pleine crise économique. 
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Chacun s'accorde à penser que la critique des performances sportives "fait parti du jeu". Néanmoins, L'Équipe a la particularité de s'attaquer aux sportifs qui se trouvent en position de faiblesse. Laurent Sciarra, capitaine de l'équipe de France de Basket finaliste lors des JO de Sydney témoigne : "une fois, on été avec Bonato, Bilba et Rigaudeaux dans un bar toulousain. On a vu un journaliste de L'Équipe dont on taira le nom. On lui a dit que s'il ressortait des photos ou s'il nous jugeait sur autre chose que nos performances, il lui arriverait des misères". Cette intimidation a eu le mérite selon le meneur de jeu d'Orléans de clarifier les choses. Jamais, il n'a été critiqué.

Samuel Eto'o, comme Laurent Sciarra, n'a pas sa langue dans sa poche. A Barcelone, il brille et affiche des statistiques qui affolent tous les amoureux du football. Malgré des prestations de hautes volées, le camerounais n'est pas épargné par L'Équipe. Lorsqu'il marque énormément, la presse préfère aborder les prestations de ses coéquipiers. Et quand il marque moins, ils évoquent d'hypothétiques conflits avec d'autres stars du club. L'actuel meilleur buteur de la Liga nous a donc également fait quelques confidences : "Les journalistes de L'Équipe ne m'apprécient pas car je ne leur lèche pas le cul"

Parmi les 20000 numéros, voici notre une préférée. Le sosie de Laure Manaudou a fière allure, n'est-ce pas ?

Enfin, comment ne pas terminer cette édition extraordinaire par le témoignage de Philippe Lucas. L'entraîneur charismatique de la natation française est depuis l'ascension phénoménale de Laure Manaudou, un ennemi du quotidien sportif. Ces déclarations à connotations sexuelles lui ont valu, en 2007, un procès et une amende de 2000 euros. Pour ce numéro exceptionnel de sport e-pique, il revient pour nous sur cet épisode qu'il ne semble nullement regretter. Ses propos semblaient à l'époque confirmer ce que l'ensemble de nos sportifs ont ressenti lors de cette journée : "ces mecs là, non seulement ils sucent, mais en plus ils avalent"

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