mercredi 25 mars 2009

À consommer avec modération !

La nouvelle vignette Panini du gardien de l'équipe de France de fooball

Raymond Domenech ne peut s'empêcher de prendre le contre-pied de l'opinion publique. Alors que le débat sur le poste de gardien titulaire fait rage dans le microcosme des analystes footballistiques, le sélectionneur de l'équipe de France a dévoilé, cette après-midi, à Clairefontaine, le nom de celui qui gardera la cage des bleus lors du match Slovénie - France, ce samedi.

Depuis le retrait de Grégory Coupet, toute la France se passionne pour le digne héritier des Bats, Lama, Barthez et consorts. Deux jeunes gardiens, très talentueux, se disputent le poste de numéro 1. Steve Mandanda, titulaire lors des dernières sorties des bleus, semble, depuis plusieurs semaines, tenir la corde, au détriment du lyonnais, Hugo Lloris, pourtant habitué en championnat aux performances de classe internationale. En effet, adepte de "la stabilité et de la continuité à ce poste", le sélectionneur nous laissait entrevoir, hier, l'issue de la conférence de presse de ce mercredi.

Le titulaire de samedi de trouve parmi les quatre personnages (de gauche à droite : Martini, Mandanda, Lloris et Carasso)

Pourtant, à 15h, la surprise fut totale lors de l'annonce de Raymond Domenech. Devant "le manque de maturité" des deux prétendants, le staff a donc décidé de titulariser Bruno Martini. L'ex-(futur) gardien international, qui vient d'avoir 47 ans, et avait arrêté sa carrière depuis 10 ans, va donc faire une pige de deux matchs avec l'équipe de France de Football. L'enjeu des deux rencontres qualificatives pour le prochain mondial 2010 a donc contraint le sélectionneur à s'orienter vers l'expérience. Selon Franck Raviot, l'entraîneur des gardiens de l'équipe de France Espoirs, "cette clarté est saine et devrait inciter les gens à cesser d'opposer ces deux jeunes gardiens. Ils n'ont pas encore la pleine maturité: ils l'auront dans quelques années". Déjà caper à 31 reprises, Martini ne pouvait cacher son émotion : "Cette histoire est totalement improbable (...) Il y a pire comme jubilé (...) Vivre cette aventure est à la fois intense et angoissant".
Membre de la Direction Technique Nationale du football français, le natif de Nevers occupe depuis plusieurs années la fonction d'entraîneur des gardiens de l'équipe nationale A. Lors des dernières rencontres, les bruits de vestiaires laissaient entendre que l'entraîneur et le sélectionneur n'étaient pas toujours en accord sur le choix du titulaire, Domenech déclarant "Martini choisit et moi, je décide"

"Maintenant que j'ai réglé le cas du gardien, je vous affirme que si Mexès fait encore des boulettes, je sélectionne Marius Trésor".

Personne n'est, à l'heure actuelle, en mesure d'affirmer si la décision du sélectionneur est en harmonie avec le choix de l'ancien auxerrois. Toutefois, une chose est sûre. L'éternelle doublure de Joël Bats se voit à 47 ans l'opportunité de montrer à la France entière qu'il est digne d'inscrire son nom aux pages de la grande histoire du football français.

vendredi 20 mars 2009

Une alerte enlèvement a été déclenchée !


Aujourd'hui, vers 10h00, le directeur général du journal l'Équipe, François Morinière, 43 ans, a été enlevé à Paris par des Hommes, alors qu'il se rendait à sa partie de golf hebdomadaire. 
Les ravisseurs ont pris la fuite à bord d'une grosse berline allemande noire, immatriculée 421 PV 69.

François mesure 1m82. Il a le regard sombre et les dents longues. Il porte un costume bleu marine Gucci à 2400 euros, des chaussures Berluti à 1500 euros et une cravate bleue, la couleur officielle des militants "modernes" de l'UMP.

Arrivé en 2008 au poste de "patron" du premier quotidien sportif français, cet ancien cadre dirigeant de chez Rossignol et de CBS Outdoor s'est fixé dès son arrivée pour objectif de "relever la diffusion du titre" et "poursuivre la réflexion sur l'évolution du quotidien vers un format tabloïd". Devant l'attachement des lecteurs pour la formule historique, François a dû toutefois renoncer rapidement à ses projets de modernisation. Pour autant, François n'est pas un personnage qui se résigne facilement. La baisse accrue des recettes publicitaires a donc été une aubaine pour celui qui entreprenait de hausser le prix de vente du journal. Depuis quelques jours, la "Bible sportive" se vend donc 0,10 d'euro plus cher. 

"Je vous préviens. Il est essentiel de ne pas intellectualiser notre journal. Sinon, on est mort. Enfin, surtout moi".

Conjuguée à une baisse abyssale de la qualité journalistique, cette hausse des prix laissait récemment augurer, selon François, une issue "motivante". En effet, selon des proches de ce passionné de sport, le groupe Amaury, propriétaire du journal, songerait à licencier un grand nombre de personnes. Malgré un succès exponentiel du site internet, la direction envisage, dans un avenir proche, de profiter de la crise sociale pour dégraisser sa masse salariale. Dernièrement, François Morinière se voulait néanmoins rassurant : "Que nos fidèles soient tranquillisés. Les forces vives de la maison ne seront pas concernés par notre plan de restructuration. Bernard Lyons, et Vincent Duluc constitueront à l'avenir la pierre angulaire du journal. Il est essentiel de préserver notre ligne éditoriale et l'héritage de journalistes qui sont passés dans notre maison". Il est indéniable que le départ de Pierre Ménes avait abasourdi les lecteurs de l'Équipe. Mais François a raison. L'âme de Pierrot a su être conservée par ses successeurs. Aujourd'hui, chacun est conscient que de nouvelles évictions laisseraient enfin l'opportunité à ses concurrents (10sports) de s'affirmer. 

L'homme qui a disparu se trouve au centre de la mobilisation générale

Devant l'inquiétude de toute une profession, aucun quotidien n'était disponible dans les kiosques ce vendredi.
Alors, si vous localisez François ou les suspects, n'intervenez pas. N'appelez pas la police. Laissez-le et surtout, n'achetez plus l'Équipe (et par la même occasion, ses concurrents).


  


mardi 17 mars 2009

Mieux vaut tard que jamais !!!

Photo d'archive : avril 1924 (aucune photo récente a pu mettre en avant un quelconque enthousiasme pour ce sport)

Le 10 mars 2009 - le vol Turin / Paris vient d'atterrir. Dans le hall de l'aéroport Charles-de-Gaulle, aucun journaliste, aucun fan, n'attend les héros. Un ami de Yves Niaré, médaillé de bronze au lancé de poids n'en croit pas ses yeux. "Alors là, je suis sur le cul. Les mecs, ils nous ramènent 6 médailles et on les laissent crever. C'est la honte. Je suis dégoûté pour eux". Certes, ces mots constituent une réaction à chaud qu'il convient de relativiser mais ce manque de reconnaissance dénote incontestablement un malaise profond entre l'athlétisme français et les médias.

Discipline phare des Jeux Olympiques depuis 1896, l'athlétisme semble en effet vivre en France une crise sans précédent. Souvent considéré comme le baromètre de l'état de santé du sport français, il doit depuis des mois faire place, sur l'échiquier médiatique, à des sports beaucoup plus lucratifs. 
Pourtant, rien ne laissait présager un tel passage à vide. Le nombre de licenciés tendait à se stabiliser depuis des années et les déboires des équipes de France lors des grandes compétitions internationales semblaient révolus. Néanmoins, l'actualité sportive des derniers mois conjuguée à la crise socio-économique ont eu raison d'un sport qui n'aura dorénavant  un droit d'audience qu'une seule fois tous les quatre ans, lors des olympiades. 

Afin de voir sa côte revue à la hausse auprès des médias, il est indéniable que la Fédération Internationale d'Athlétisme devra repenser le bien fondé de ce sport. A l'heure où le culte de performance semble ébranlé par la remise en cause du système capitaliste, les instances dirigeantes doivent s'interroger sur les raisons d'un tel désamour de la mass-média pour l'athlétisme. En effet, dans un sport où les records éclipsent souvent les victoires, la course à l'armement médical a terni l'image d'un sport qui faisait pourtant parti du patrimoine français. Ainsi, toute réussite française laisse aujourd'hui planer le doute du dopage. En décevant lors des grands rendez-vous, les athlètes ont vraisemblablement contribué également au désaveu de la presse écrite envers l'athlétisme.

"Si les gens n'aiment plus l'athlétisme, ce n'est pas de ma faute." (Marion Jones)

Pour autant, les Doucouré, Arron et consorts ne peuvent, à eux seuls, être tenus pour responsables de cette situation. En effet, comment justifier l'infime couverture médiatique des championnats d'Europe Indoor, en mars 2009 alors que la France y a très bien figuré. La présence des américains ou jamaïcains ferait-elle vendre plus de papiers en France que les propres athlètes tricolores ? La polémique est toujours plus intéressante que l'analyse. Comment expliquer également que le journal L'Équipe accorde plus de lignes à la possible exclusion de Christine Arron de l'équipe de France qu'aux titres de champion d'Europe de Ladji Doucouré et du prometteur perchiste Lavinellie ?
 
L'athlétisme français verra-t-il le bout du tunnel ?

Une chose est sûre. L'Équipe a une nouvelle fois décidé de respecter sa ligne de conduite, et plus particulièrement celle de son propriétaire. Par conséquent, la société Amaury (via ASO), propriétaire du quotidien sportif le plus vendu en France, attire les lecteurs sur les événements qu'elle organise. C'est ainsi que le Dakar connaît un éclairage médiatique disproportionné par rapport à l'intérêt qu'il occasionne chez les lecteurs. De plus, les récentes interviews accordés à Lance Amstrong font planer le doute quant à la réelle éthique journalistique.
Toujours est-il que nous tenions à féliciter, certes avec du retard, les six athlètes français qui sont revenus de Turin avec une médaille. Bravo à vous et bon courage pour survivre car il n'y a plus d'argent et plus de sponsors. 

samedi 14 mars 2009

A chacun son Classico.
A quelle sauce ce classico va-t-il être mangé ?

A l'heure où les matchs de football (sans intérêt) s'enchaînent aussi vite que les vols de charters vers Bamako, ce dimanche marque incontestablement la rencontre à ne rater sous aucun prétexte.  Souvent idéalisé par des médias en quête de sensations fortes et de polémiques, le "Match de l'année" ou "Classico" a souvent été galvaudé pour de multiples raisons. 
A l'instar des PSG - OM ou St Etienne - Lyon, ces chocs sportifs focalisent autant de haines que de passions. L'enjeu prime régulièrement sur le jeu et ces affrontements révèlent majoritairement des hostilités de classes (la bourgeoisie lyonnaise contre les ouvriers du Forez) ou des  fractures géo-politiques (pouvoir centralisé à Paris contre un Marseille populaire). 

A l'image des tifos de ce PSG-OM, chacun peut y voir une guerre sans partage.

Par conséquent, le match de ce week-end, FC Sarlat-ES Thiviers, qui attire toutes les attentions, ne déroge pas à la règle du duel fratricide à enjeu extra-sportif. Tous les passionnés et journalistes seront donc, ce dimanche, attentifs au dénouement d'une rencontre qui pourrait avoir des conséquences sur toute une région. 
Ce vendredi, dans les colonnes du quotidien Sud Ouest, Pascal Dutilleuil, président du club du FC Sarlat, ne pouvait cacher son engouement pour ce match mais également insistait sur les effets d'une telle opposition. 
"Tout le monde attend ce match avec impatience. Nous avons hâte d'en découdre afin d'affirmer notre suprématie sur le département. Il est essentiel de gagner afin de démontrer à ceux qui en doutent encore que nous méritons notre statut de capitale du Périgord"
Cette déclaration tapageuse dénote incontestablement une volonté de dominer sportivement mais surtout culturellement et administrativement sur toute une région. Car, au delà du résultat, ce duel représente pour tous les habitants de Dordogne, le désir ultime de voir enfin unifié le Périgord. Dans les années 70, la ville de Thiviers s'était auto-proclammée capitale du fois gras. Dans un pays où la gastronomie fait figure de patrimoine, cet acte avait scandalisé toute une partie de la France, et avait débouché sur la création d'un Périgord Vert et d'un Périgord Noir dont Sarlat est le chef-lieu. 

Le club de Thiviers a su exploiter au mieux son image de capitale du fois gras : voici la mascotte du club.

Malgré la signature d'une charte de bonne conduite et de multiples tentatives d'unification, le conflit s'est enlisé ces dernières années, à tel point que tout droit passage du Noir au Vert (et inversement) est proscrit et passible d'expropriation. 
Toutefois, le sport a des vertus que nul ne peut imaginer. Jean Duclos, président de Thiviers témoigne : "tout le monde souffre de cette situation alors quand Bernard Laporte a proposé d'organiser un match de football afin de régler le conflit, on s'est dit pourquoi pas". En effet, s'inspirant des théories de pédopsychiatrie, le secrétaire d'État aux sports a conclu que seul le jeu pouvait régler le conflit. "Il est vrai que je suis à l'initiative de ce projet. Tout a été scénarisé. La poignée de mains des deux capitaines représentera symboliquement l'unification du Périgord et le vainqueur du match se verra attribué le titre de capitale du Périgord. C'est une belle idée, non ?"

Cette carte ne concernera prochainement que les livres d'histoire.

Il ne fait donc aucun doute que cette rencontre puisse être désignée comme un Classico. Le petit stade Marcel Lapierre, à Périgueux (terrain neutre), annoncera vraisemblablement complet. Malgré l'incertitude du résultat, chacun s'accorde à penser que Sarlat part grandissime favori tant le nombre de divisions semble important entre les deux équipes. Mais, à l'image de cette histoire abracadabrantesque, le sport réserve souvent des surprises qui, nous l'espérons, ne cesseront d'exister. 

Happy end !!!

mardi 10 mars 2009

Footballeur professionnel ou la méritocratie contrariée.

Footballeur professionnel : un moyen détourné pour les classes populaires d'accéder à la réussite sociale.

"Le football européen menace d'imploser financièrement si des mesures d'économie ne sont pas rapidement prises". C'est lors d'un discours prononcé devant le parlement de l'Union européenne à Bruxelles, que le président de l'UEFA, Michel Platini, a évoqué les risques imminents qu'encouraient les clubs devant des masses salariales et des transferts de plus en plus élevés. Nul ne peut nier, en effet, que la gestion des gros clubs européens, le plus souvent détenus par des milliardaires russes, saoudiens ou américains, suscitent un certain effroi auprès des passionnés, tant les sommes investies rappellent étrangement les dérives d'un système capitaliste aux abois. En s'attaquant donc au puissant lobby des grands équipes européennes, le ballon d'or 1983-84-85 montre, d'une part son courage et, d'autre part, sa volonté de revenir à un football plus juste, plus moral; un football proche de ses racines que sont le jeu et l'équité. 

Depuis quelques semaines, tous les médias se font naturellement l'écho d'une telle déclaration. Pourtant, une nouvelle fois, la diffusion de ces informations va s'en trouver détournée. En effet, depuis plusieurs jours, télévisions, radios et presse écrite étalent sur la place publique les salaires "mirobolants" des joueurs français. Sur RMC, l'une des grandes gueules (tranche 11h-14h) déclarait ce midi : "Il est indigne de gagner autant d'argent alors que ces footballeurs ne produisent pas de richesse". En période de crise, il est alors de bon ton de comparer le salaire annuel d'un Claude Makelele avec celui d'un smicard. Certes, l'ouvrier qui travaille chez Peugeot ne pourra gagner tout au long de sa vie ce que le capitaine parisien remporte en un an. Certes, l'argument d'une carrière courte (10 ans maximum) ne doit pas faire oublier que le footballeur exerce un métier formidable pour en moyenne 47000 euros par mois.

La une du journal LeParisien (le 11/03/09)

Toutefois, cette stratégie médiatique contribue une nouvelle fois à opposer les classes sociales entre elles. Pourtant, le sport de haut niveau, et plus particulièrement le football, réussit là où l'État échoue depuis des décennies. En effet, alors que le système éducatif reproduit inéluctablement les inégalités sociales (Bourdieu), le football permet à des enfants issus de classes sociales défavorisées d'accéder grâce à leur passion, à un statut qui leur aurait été impossible de connaître grâce à un cursus scolaire normal. Chacun sait que le recrutement des jeunes talents se fait en partie dans les milieux populaires. Comment ne pas se réjouir des conséquences de tels salaires sur des familles qui ont été privées durant des générations de conforts social et matériel. 

Dans un pays où chacun semble soucieux de la réussite de son prochain et de son voisin, vous nous accorderez alors le fait que le football puisse être l'une des rares filières qui permettent une ascension sociale digne des grands pays démocratiques. Malgré cet ascenseur social, il est essentiel de réguler le football européen. L'objectif ne doit néanmoins pas résider, comme le font les médias, dans la dénonciation des salaires des joueurs. A travers le discours de Platini, se dessine une remise en question judicieuse de "l'opacité de l'économie footballistique". La presse se doit d'insister sur la masse salariale des clubs qui a doublé sur les 10 dernières années. Faut-il pour autant oublier de stipuler le partenariat étroit qu'entretient le football avec des équipementiers (Nike, Puma, Adidas, ...) où les bénéfices sont le "résultat d'une agressivité économique de délocalisation de plus en plus douteuses" (Vassort)? Faut-il passer sous silence la libre circulation des capitaux dans le football ou encore la spéculation sur la productivité financière ? 
Comme le signale le sociologue, Patrick Vassort, "le système professionnel repose sur une spéculation inflationniste, une forme mensongère, qui vise à cacher la valeur économique réelle des différents agents, des différentes structures".

"Je vous préviens, vous pouvez gueuler mais quand j'ai une idée dans la tête, je ne l'ai pas autre part."

Dorénavant, nous comprenons parfaitement bien les nombreuses critiques des grands clubs européens à l'encontre de Michel Platini. En dénonçant toutes ces dérives, l'ancien meneur des bleus s'attirent effet les foudres de Manchester United ou Liverpool. Pourtant, son projet semble ramener le football sur le terrain des valeurs fondatrices du sport. Les médias, quant à eux, se contenteront, une nouvelle fois, de polémiquer en dévoilant les salaires des joueurs et alimenteront les discussions du café du commerce : "les footballeurs sont-ils trop payés ?" (débat sur i-télé)

vendredi 6 mars 2009

L'analyse sportive POUR LES NULS.

Après le rugby ou la gym pour les Nuls. Voici L'analyse sportive pour les Nuls.

À l'instar des nombreuses éditions écrites pour les nuls (La culture générale pour les nuls, L'anglais pour les nuls, etc.), la rédaction de Sport é-pique a décidé d'apporter sa contribution à des lecteurs le plus souvent abasourdis par des analyses acerbes et dénuées de sens. En effet, depuis plusieurs années, les consultants de différents médias (RMC, RTL, M6, ...) s'adonnent aux commérages du café du commerce et aux vulgaires polémiques. En délaissant malheureusement les expertises sportives, la mass-média ne peut donc être contrainte qu'à sa décadence. En prenant pour otage tous les amoureux du sport, les "Menes", "Larqué" et consorts participent à la modification des représentations de la culture sportive et crétinisent par ailleurs des auditeurs de plus en plus avides de controverses.  
Nous tenions donc à rétablir quelques vérités afin de permettre à tous les jeunes (et moins jeunes), d'une part, de posséder les bases de l'analyse sportive, et, d'autre part, de participer aisément aux futurs débats qui, soyons-en certains, ne manqueront plus d'intérêts. 

Axiome 1 : Le Paris Saint Germain ne gagnera pas la Coupe de France 2009 car le club a perdu en 8ème de finale. Cette vérité concerne toutes les équipes éliminées.
Axiome 2 : Le futur vainqueur du championnat du monde du Formule 1 est celui qui remportera le plus de points sur l'ensemble des grands prix. La consommation des voitures n'interviendra pas dans le classement.
Axiome 3 : Le XV de France ne fera pas de Grand Chelem cette année en raison de sa défaite en Irlande. Elle peut toutefois gagner le tournoi des 6 nations en cas de victoire en Angleterre et contre l'Italie. En terme de bagarres générales, le Top 14 est loin devant ses homologues européens.
Axiome 4 : Jo Wilfried Tsonga n'est pas le frère de Yannick Noah. Nous croyons qu'il n'est pas son fils non plus. 
Axiome 5 : David Douillet est gros.

Rectificatif Axiome 5 : la rédaction s'interdit de toucher au physique donc nous retirons "Douillet est gros", et nous excusons auprès de tous ceux qui possèdent une surcharge pondérale.

Axiome 6 : Raymond Domenech est critiqué parce qu'il détient tout ce que ne possèdent pas ses détracteurs : un cerveau, de l'humour, de l'insolence et surtout, une belle femme.
Axiome 7 : Philippe Lucas est un facho-misogyne. C'est la raison pour laquelle il plaît énormément aux médias. 
Axiome 8 : L'équitation est un beau sport. Surtout quand il n'est pas retransmis à la télévision. Il coûte moins cher de manger du cheval que de l'élever pour faire de la compétition. La crise est rude. N'est-ce pas ?
Axiome 9 : Aucun français ne gagnera le Tour de France de notre vivant. Le déficit de la sécurité sociale fait rage.
Axiome 10 : L'athlétisme, c'est super à regarder. Mais à l'école, c'est nul !

Ces quelques vérités constituent un aperçu de l'ouvrage "L'analyse sportive pour les Nuls". Il devrait sortir dans toutes les bonnes librairies courant 2010. En attendant, faîtes-nous part de vos vérités afin que nous puissions parfaire ce recueil.




mercredi 4 mars 2009

David Douillet, c'est de la balle ... de 9mm.

Où est celle de Juppé ? Et celle de Dati ?

L'affaire des menaces de morts des élus et ministres de l'UMP semblait hier s'enliser tant les enquêteurs tardaient à relever différents indices probants. Après avoir envisagé la piste d'extrême gauche, les derniers communiqués laissaient plutôt penser à l'acte d'un déséquilibré. Dans la soirée de mardi, les médias se sont donc fait l'écho d'une telle avancée des investigations, amorçant vraisemblablement un ex-futur débat sur l'enfermement définitif des malades mentaux. Pourtant, derrière ces discours convenus et soumis, se cache une vérité qui fait froid dans le dos. Selon un proche du dossier, le commanditaire de ces courriers serait ni plus ni moins, le champion olympique de judo 1996 et 2000, David Douillet. 

"Vous pouvez dire ce que vous voulez. Moi, je suis serein. De toute façon, pas vue, pas pris."

Devant les méfiances de certaines personnalités de l'UMP envers "un homme aux dents longues et prêt à tout" pour rejoindre la mouvance ultra-libérale, l'ancien poids lourd du judo français aurait utilisé des méthodes d'intimidation afin de fragiliser ses ennemis, et ceux du président. En effet, depuis plusieurs semaines, certains n'hésitent pas à dénoncer les manoeuvres déstabilisatrices des proches du chef de l'État afin d'éliminer les derniers "chiraciens" (Alliot-Marie, Jupé, ...) et certains (ex) ministres (Dati, Albanel). Malgré son aura, Davis Douillet ne possède pas que des amis. Certains ne lui ont pas pardonné  sa trahison envers la famille Chirac alors que d'autres lui reprochent ses nombreux écarts de conduite (excès de vitesse, profiter des pièces jaunes pour rouler en 4x4 Porsche). Tous savent que cette image troublante peut nuir un jour ou l'autre "à un parti en quête de rachat et de séduction envers les électeurs". Ces éléments à charge pourraient alors affirmer l'hypothèse selon laquelle la star des tatamis aurait été poussé à agir de la sorte. Elle vient également accréditer la thèse que David Douillet serait clairement devenu l'homme de main du Président. 

"Avec tout ce qu'on fait pour lui. Je me sens trahi. C'est comme prendre une balle en plein coeur".

Afin de récompenser les actes de bravoures de Mr Pièces Jaunes, Xavier Bertrand, l'actuel secrétaire général du parti, devrait prochainement officialiser, avec l'aval de son gourou, Nicolas sarkozy, l'intégration de l'ex-judoka dans la nouvelle direction de l'UMP. Il occupera alors le poste de secrétaire national des sports. Chacun peut comprendre que cette fonction constitue une couverture pour un homme qui se destine vraisemblablement à devenir le futur chef de la milice UMP.

Avec Douillet en chef de Milice, même le grand boss se doit d'éviter les balles.

Toutefois, dans l'espoir d'apaiser les esprits et de faire oublier ce climat pesant, David Douillet devra, pendant un certain temps, se cloisonner à des tâches humanitaires et sportives. Cet isolement devrait constituer un dur labeur pour cet homme d'action mais l'UMP a, selon un dirigeant du parti, tout prévu : "il sera surveillé 24 heures sur 24 car il est capable de passer à l'acte. Il veut tellement que les choses bougent en France. Il est si dévoué à notre président que l'échec des réformes le met souvent dans des colères folles"

David Douillet peut avoir le sourire. Il a évité la surveillance de Clavier ou Jean Réno

Le prochain organigramme de l'UMP laisse facilement entrevoir celui qui sera chargé de contrôler tous les gestes de l'ancien consultant de canal+. Pressenti au poste de secrétaire national au handicap, Gilbert Montagné aura alors la lourde tâche de canaliser l'ardeur d'un David Douillet, plus puissant que jamais.




lundi 2 mars 2009

L'affaire Pierre Menès.

Après avoir mis de nombreux joueurs dans la tourmente, Pierre Menès semble aujourd'hui préoccupé par son sort.

"Le football français marche sur la tête. On n'a jamais vu ça. Je ne suis pas toujours du même avis que Pierre mais qu'on ne l'empêche pas de faire son travail. C'est inouï ce qui lui arrive aujourd'hui".
La stupéfaction de Thierry Roland résume parfaitement bien les remous que vit actuellement l'ancien journaliste du journal L'Equipe, Pierre Menès. En effet, le chroniqueur de 100% foot (M6) se trouve depuis plusieurs jours au centre d'un "lynchage footballistique". Son ami de toujours, le journaliste Dominique Grimaud, n'hésite pas à évoquer une "expédition punitive" envers un "adepte du franc-parler"

Pierre Menès vit donc des heures difficiles. L'ancien pigiste de France Football fait l'objet d'un retour de bâton qui doit faire aujourd'hui trembler un grand nombre de journalistes sportifs. L'histoire débute il y a quelques mois avec une déclaration tapageuse du conseiller sportif de Jean Michel Aulas, Bernard Lacombe; ce dernier conseillant fermement à Menès de ne plus se aller au stade de Gerland "s'il ne veut pas qu'il lui arrive quelque chose". Cette menace faisait suite aux nombreuses critiques de Pierre Menès envers certains joueurs lyonnais (Grosso, Boumsong, Keita, ...) 
Cette affaire a, semble-t-il, fait boule de neige ces derniers jours puisque de nombreux autres clubs ont signifié à Menès de ne plus se rendre dans leur enceinte sportive. Pour exemple, le club de Chelsea s'est offusqué des nombreuses critiques dénouées de sens envers Malouda. Les verts de St Etienne, en réaction aux jugements extrêmement sévères envers Alain Perrin ou Gomis, ont quant à eux assurer que Menès était indésirable dans le Forez. 
Cette bataille entre le journaliste et les clubs a connu un nouvel épisode ce week-end avec les déclarations de Benzema. Depuis un 3 contre 1 mal négocié contre Barcelone mardi dernier, le numéro 9 de Lyon, est au centre d'une campagne de dénigrement dont Pierre Menès est le dépositaire. La star des gones a donc réagi en annonçant des jours difficiles pour ceux qui nuisaient à sa vie et à celle de son équipe. D'autres joueurs lui ont apporté leur soutien et ont figuré à Menès de rester chez lui les soirs de matchs.

Karim Benzema a déjà trouvé le moyen d'éliminer Pierre Menès.

Devant l'ampleur d'une telle affaire, le directeur général de M6, Thierry Demichelle, a été contraint de suspendre "temporairement" son consultant, tant il faisait encourir des risques à tous les salariés de la chaîne. Il tenait toutefois à apporter son soutient à "Pierrot" : "nous sommes de tout coeur avec lui et avons demandé à la justice une protection rapprochée afin qu'il puisse rapidement reprendre ses activités professionnelles"
Le syndicat des journalistes sportifs a bien évidemment apporté sa coopération à Pierre Menès. Le syndicat des joueurs professionnel a quant à lui fait savoir que le nègre de Pierre Menès, celui qui officie régulièrement sur son blog, devait également faire l'objet d'une campagne punitive. Les moyens utilisés restent à ce jour méconnus. Face à ces événements, Thierry Henry, Robert Pirès et Partick Viéra, des proches de Menès, se sont désengagés de l'UNPF.

Pierrot ne sera jamais seul. Il pourra toujours compter sur la Team d'Arsenal

Toujours est-il que cette affaire marque l'apparition du "western-football" entre les joueurs et les journalistes. Qui aura le dernier mot ? Les chroniqueurs devront-ils adoucir leurs analyses ? Faudra-t-il dorénavant avoir tapé dans un ballon pour avoir la légitimité d'analyse ? Autant de questions qui ne nous font pas oublier que canal+ utilisent d'anciens footballeurs pour les commentaires de matchs, le tout débouchant le plus souvent sur des incohérences dont seuls les footballeurs ont le secret. Affaire à suivre !!!