vendredi 3 avril 2009

L'Albiceleste impliquée dans une affaire d'espionnage tactique.

Après des problèmes de dopage et de corruption, le football argentin semble, cette fois-ci, au centre d'une affaire d'espionnage.

"Si l'implication de l'équipe argentine de football était avérée, on est là devant un scandale énorme et je peux vous dire que Diego Maradona n'en sortira pas indemne". Cette phrase, prononcée par le président de la FIFA, Sepp Blatter, illustre parfaitement les retombées que pourraient avoir l'affaire d'espionnage révélée par le quotidien argentin "el gringo"

Selon nos confrères, le staff argentin aurait récemment fait appel à une entreprise de démolition footballistique, la FFF, afin d'obtenir des informations  sur les principes et systèmes de jeu de l'équipe de France. Un des adjoints du sélectionneur des bleus, aurait pour ce faire transmis à Diego Maradona les vidéos des matchs Autriche-France et Lituanie-France, ainsi que les séances tactiques d'avant match. Une instruction pour "plagiat de jeu"a donc été ouverte. Elle vise le commanditaire de cet affaire, "El Pibe de Oro" et l'espion français, Alain Boghossian. Son supérieur hiérarchique, Raymond Domenech, serait quant à lui, entendu comme témoin assisté.

La FFF, une entreprise au service du Non-jeu. 

Le scandale a donc été dévoilé jeudi au lendemain de la terrible défaite de l'Argentine en Bolivie (6-1). Ce plus gros écart depuis 16 ans a immédiatement soulevé d'énormes soupçons tant les coéquipiers de Messi ont l'habitude de survoler toutes les rencontres depuis l'arrivée de Diego au poste de sélectionneur. Aux premiers abords,  les conditions atmosphériques ne sont pas étrangères au naufrage de l'albiceleste - La Paz se trouvant à 3577m d'altitude. Pour autant, la performance globale des quatre défenseurs a rapidement orienté les journalistes vers d'autres explications. En effet, après une longue analyse des comportements, il est indéniable qu'une analogie peut être établie entre l'attitude des Heinze, Zanetti et consorts et les défenseurs français lors des matchs qualificatifs pour la prochaine coupe du monde. Les nombreux tirages de maillot constatés rappellent étrangement les agissements d'un Mexcès lors de Autriche-France. Les relances perpétuelles dans les tribunes renvoient quant à elle à la spécialité de Jean-Alain Boumsong. Que dire maintenant du jeu exercé par la sélection argentine. Où était passé mercredi soir le jeu de mouvement et de percussion des "bleu ciel et blanc"? Sans projet de jeu réel, sans organisation crédible, chacun s'accordait à penser dès la fin du match que la touche de Raymond Domenech avait largement influencé le jeu de l'Argentine.

"Il est vrai que j'ai reconnu quelques similitudes avec mon équipe mais je pense qu'ils mettent moins de coups que nous. Il faudrait que Lassana Diarra se fasse naturaliser argentin".

Si les faits sont constatés, chacun s'interrogeait ce matin sur les raisons qui ont poussé, d'une part, les argentins à copier le jeu français, et d'autre part, Alain Boghossian, à transmettre les vidéos et principes de jeu travaillés par l'équipe de France ? 
Même si l'enquête s'efforcera de répondre à ces questions, certains s'engageaient dans des hypothèses plus ou moins farfelues. Parmi celles-ci, retenons celle de Pierre Ménès : 

"Depuis l'état de grâce instauré par les médias depuis l'arrivée de Maradona, le staff argentin désire travailler dans le calme et la sérénité. Afin de préparer au mieux la coupe du Monde et arriver sur la pointe des pieds, il a alors décidé de se couper de la liesse populaire. Il a donc pris exemple sur un pays où le désamour pour son équipe est réel, la France. (il coupe, et reprend le sourire au lèvre) Ecoutez les sifflets lors des matchs des bleus. C'est tangible. 
Après concertations, il a fallu opter sur une stratégie à court terme : salir le football argentin pendant plusieurs match en évoluant de manière désuet et fébrile. Le modèle français sonnait alors comme une évidence aux yeux des argentins". 
 
Sans pouvoir donner du crédit à cette tentative d'explication, nous sommes toutefois dans l'obligation de constater que cette stratégie peut s'avérer payante. Depuis cette humiliation, toute l'Argentine se montre indignée et honteuse, obligeant Maradona à faire profil bas :  "je m'excuse et je paierai"

Maradona se sent meurtri : "Chaque but de la Bolivie était comme un coup de poignard en plein coeur". Comment le peuple ne pourrait-il pas lui donner un coup définitif ?

A travers cette malheureuse histoire d'espionnage, l'équipe d'Argentine nous a démontré qu'être ridicule lors d'un match de football sans pour autant soulever une colère populaire ne pouvait s'improviser. Ce staff inexpérimenté doit réellement prendre conscience que l'incapacité à produire du jeu, et ne pas sombrer sur le terrain, se travaille au quotidien, sans ménagement, avec l'aide des instances, des acteurs et des formateurs. Enfin, elle devra également prendre en compte la dimension culturelle. Depuis des générations, la France s'appuie sur un jeu ennuyeux, destructeur et cela, malgré le passage de quelques joueurs extraordinaires. Par l'intermédiaire des formations d'éducateurs, la FFF fait perdurer les coutumes du jeu frileux, timide et sclérosé. Et sachez, amis argentins, que tout cela ne risque pas de changer. 

Aucun commentaire: