mercredi 7 janvier 2009

ASO devra s'expliquer !

Le Dakar, une nouvelle fois endeuillé

Cette fois-ci, c'est trop. Amaury Sport Organisation va devoir s'expliquer sur le décès de Pascal Terry, 49 ans. Selon "l'Équipe.fr", propriété du groupe Amaury, le pilote Yamaha "a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi (...) Il avait informé l'organisation dimanche, à la mi-journée qu'il était tombé en panne d'essence (...) L'organisation à Paris a ensuite été prévenue dans la soirée du déclenchement de sa balise de détresse mais sur place, l'information n'a été connue que lundi en début de matinée"

Réputés pour des analyses relevant le plus souvent du café du commerce, les journalistes du site sportif se sont contentés pour une fois de faire tout simplement leur métier, à savoir, relater un événement sans s'aventurer vers des jugements hâtifs et malencontreux. Pourtant,  cette rédaction hésite rarement  à dénigrer des joueurs ou des entraîneurs lorsque le jeu proposé et les résultats ne sont pas conformes à leurs attentes. Elle n'hésite pas non plus à émettre des suspicions sur des athlètes lorsque les performances ne sont pas en adéquation avec ce qu'elle attendait. Dès lors, comment expliquer cette manière très évasive de relater les faits ? Pourquoi ne pas se lancer dans un travail d'investigation afin de mieux connaître les circonstances de ce décès ? 
Pourquoi, également, le site du très sérieux journal "Le Parisien", autre propriété de Amaury, n'a fait aucune allusion de cette tragédie, préférant mettre en avant une interview au titre ravageur :  "Marcello Lippi : "il n'y a pas d'homosexuel dans le football"". 

Autant de questions qui ont poussé la rédaction de sport é-pique à s'interroger avec courage sur les nombreuses circonstances défavorables qui ont entraîné la mort du pilote français. Il semble indéniable que la responsabilité de l'organisateur du Rallye, ASO, dans ce drame, soit engagée. L'enquête nous permettra incontestablement d'établir toute la vérité mais il est certain que l'organisateur a failli tout au long de la perte du motard (retard pour divulguer des informations primordiales, propagation de mauvaises informations, etc) . 

Même sur son lit de mort, le pauvre motard semble avoir été oublié par les organisateurs

Derrière cette affaire "éclipsée"par la presse, c'est la mort d'un homme, d'un père de famille dont semble être responsable cette société. Pour autant, malgré cette disparition qui ne ressemble en rien à toutes les précédentes, l'organisation n'a en aucun moment envisager d'interrompre la course. En effet, malgré ces aléas de course, le show doit se poursuivre et l'entreprise doit gagner un maximum d'argent. L'organisateur du Tour de France cycliste sera-t-il se relever d'un tel manque d'humanisme ? Nous n'en doutons pas. Les nombreux journaux détenus par Amaury (Le Parisien, Aujourd'hui en France, L'Équipe, France Football, Vélo Magasine, Le journal du Golf, etc) ont déjà réussi à nous faire oublier cette effroyable mort, préférant insister sur les nombreux déboires du tenant du titre, Cyril Déprès, classé 10ème à plus d'1H30 du leader Marc Coma.

Cependant, chacun doit prendre conscience que détenir des médias ne permettra pas indéfiniment de manipuler l'opinion public.  Si SAEM Vendée, l'organisateur du Vendée Globe gérait sa course comme ASO, Jean Le Cam serait décédé (il a été secouru ce mercredi matin par Vincent Riou).

Aucun commentaire: