vendredi 5 décembre 2008

3 ans 1/2 de prison pour Petit et Rothen.

L'avocat général avait requis 8 ans de prison. La sanction est donc tombée cette après-midi, à 15h07, sous les acclamations du tribunal de Nanterre, soulagé et acquis tout à la cause de "Zizou". 3 ans 1/2 de prison pour Emmanuel Petit et Jérôme Rothen. 

Ils ont de la chance, leurs cellules sont côte à côte

L'honneur de Zinédine Zidane est ainsi lavé.  La sortie dans la presse, d'extraits de "A fleur de peau" (E. Petit) et "Vous n'allez pas me croire" (J. Rothen), avaient indigné toute la France, tant les faits qui étaient reprochés à "notre héros national" dans ces ouvrages, s'éloignaient de la réalité. L'un décrivait l'ancien numéro 10 des bleus comme un individu pouvant insulter un joueur adverse de "fils de pute". L'autre démontrait que Zidane était plus proche des patrons que des jeunes de banlieues. Face à de telles accusations, la réaction de Zidane ne pouvait être différente d'une attaque pour diffamation : "Moi, la malhonnêteté et le mensonge, je ne peux pas".

A la barre, le natif des quartiers de Marseille s'est donc efforcé de démontrer qu'il était victime d'une instrumentalisation et que sa célébrité permettait à des personnes mal intentionnées de vendre facilement des livres : 
"J'en ai dit des bêtises dans ma vie, j'en ai fait aussi, là n'est pas le problème. Ce qui me dérange, c'est que tout ça soit pour vendre un livre."

On peut faire beaucoup de choses avec photoshop

Mais pourquoi des individus comme Petit peuvent reprocher à l'ancien madrilène son engagement auprès des "grands patrons" au profit des plus faibles et des opprimés alors qu'il a mené de nombreuses campagnes contre la pauvreté dans le monde. Souvenons nous de celle menée notamment au Bangladesh, où il fit manger, devant toute la presse internationale, des yaourts "Danone" à des enfants. 

Les avocats de Zizou se sont donc tout simplement attelés à une stratégie extrêmement classique dans ce genre d'affaires. Il leurs fallait tout simplement démontrer que leur client avait eu son image bafouée par de telles calomnies. Pourtant, pour Jérôme Rothen, l'objectif n'était pas de "salir l'image de Zidane". Malheureusement pour le gaucher parisien et l'ancien milieu défensif de l'équipe de France, la sentence fut sans équivoque : jugés coupable.

Alors que les attaques pour diffamation doivent prévoir une grosse amende et éventuellement le retrait des ouvrages, il semblerait que l'aura du ballon d'or 1998 eut été suffisamment grande pour influencer, d'une part, le réquisitoire de l'avocat général, et, d'autre part, des jurés lobotomisés, influencés par le très sérieux classement des personnalités préférées des français (JDD). 

Les médias ont une nouvelle fois été décisifs dans cette affaire


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