jeudi 11 décembre 2008

Des joueurs lyonnais corrompus.

Le football français semble une nouvelle fois face à ces vieux démons

Depuis 1993 et l'affaire OM - Valenciennes, le football français semblait à l'abri de nouvelles tentatives de corruption. Pourtant, cette semaine, une partie de l'effectif lyonnais (ils sont onze, au total) a reçu, selon une source sûre, une grosse somme d'argent afin de laisser gagner le Bayern Munich, hier soir, pour le compte de la dernière journée de poule de Ligue des Champions.

Cette affaire marque malheureusement une recrudescence des affaires de ce genre. Il y a quelques semaines, Jesuli, ancien joueur de Tenerife, en Espagne déclarait avoir touché lors de la saison 2007/2008, 6000 euros afin de laisser gagner le club de Malaga alors en passe de monter en Première Division. En Italie, à en croire les médias, la triche s'est généralisée. Stefano Benni, journaliste transalpin, déclarait en 2007 : 
"On savait que tous les dimanches, il se passait des choses étranges. On savait que chaque fois que la Juventus jouait, dans la semaine qui précédait, les deux ou trois meilleurs joueurs de l'équipe adverse étaient expulsés".
Nous connaissons tous le châtiment du club turinois, pour ces tentatives d'influence. Il fut d'une part, déchu de son titre de champion et, d'autre part,  relégué à la fin de la saison 2006, en série B.
Néanmoins, la corruption lors du match Lyon-Munich se différencie de toutes les affaires évoquées précédemment. En effet, pour la première fois, le commanditaire de cette tricherie est l'employeur des joueurs incriminés, à savoir, le président de l'Olympique Lyonnais, Jean Michel Aulas. Selon un proche du dossier, le charismatique homme de main lyonnais "a payé ses joueurs pour qu'ils perdent mais dans le but ultime de terminer deuxième de son groupe et ainsi éviter pour les 8èmes de finales les ogres de Chelsea et de l'Inter de Milan". 

Aulas semble adopter une stratégie différente de Tapie. L'objectif est le même : tout faire pour glaner un trophée européen

L'effectif lyonnais a donc réussi son coup. Il a perdu 2-3 et termine ainsi la phase de poule à la seconde place. Cependant, la supercherie n' a pu berner le monde du football trop longtemps, tant les erreurs défensives des Boumsong et consort relevaient, ce jeudi soir, de la farce. En effet, être mené 0-3 à la mi-temps montre certes, les difficultés récurrentes de l'équipe lyonnaise à entamer ces matchs mais les actes étaient, en zone presse, en total décalage avec les déclarations du staff techniques et des joueurs : 
"Je considère qu'on a fait un bon début de match. La preuve en est qu'on s'est créé quelques occasions" (Ederson, joueur lyonnais).
"On a fait une entame très intéressante". (Claude Puel, entraîneur de l'OL)

De telles inepties laissaient néanmoins la presse apathique. Tout semblait alors parfaitement fonctionner. 
Pourtant, ce matin, à 10h15, l'international français, Jean Alain Boumsong, a craqué, ne pouvant certainement pas se voir devant sa glace. C'est à demi mot qu'il a donc révélé la manoeuvre belliqueuse de son président. "Des erreurs, il y en a toujours. On en a commis, c'est vrai, la preuve"

Cette affaire est du pain bénit pour les médias. C'est Noël avant l'heure

Devant une salle de presse abasourdie, le joueur s'en est ensuite allé, laissant tous ces journalistes, pour une fois incrédules, réagir et comprendre toute la vérité sur ce match et sur les agissements du président du meilleur club de France. 


1 commentaire:

Monsieur Bernard a dit…

Il semblerait par ailleurs que JMA a obligé ses meilleurs joueurs (Cris, Juninho) à prendre à Florence un carton jaune synonyme de suspension. Une entrave délibérée au droit du travail..