mercredi 11 février 2009

Domenech attend Maradona comme le Messi.

Un exemplaire des billets du match France - Argentine

Raymond est heureux. Conspué, critiqué ou bafoué par les analystes sportifs après chaque annonce de composition d'équipe, le sélectionneur de l'équipe de France a vécu une semaine de préparation de match nettement moins tumultueuse qu'à l'habitude, grâce à un homme, le sélectionneur de l'équipe d'Argentine, l'ancien Messi, Diego Maradona. 

Arrivé à Marseille pour y préparer un match amical contre les bleus, le nouveau sélectionneur argentin a en effet, attisé les foules dès son arrivée à l'aéroport de Marignane. Parmi tous ces voyeurs, se trouvait bien évidemment toute la meute journalistique, celle qui aimait, il y a peu, faire de nombreuses ventes avec des clichés de l'ancien prodige, méconnaissable, dépendant à l'alcool et à la drogue. Comme souvent, ces journalistes ont retourné leur veste. La main de Dieu serait devenue, à les écouter, une des valeurs du sport, dans une société française où la religion catholique tente de refaire surface. Ils aiment alors nous rappeler que Diego aurait pu, à deux reprises, évoluer à l'Olympique de Marseille, sous l'ère Tapis. Le voir, ce soir, fouler la pelouse du Vélodrome, constitue vraisemblablement  une belle histoire à tous les nostalgiques des matchs truqués, achetés, période où les joueurs pouvaient se doper et se droguer en toute impunité.
Toujours est-il que Raymond jubile. Voulant vérifier que la presse n'avait dieu que pour "El Pibe de Oro" (le gamin en or), il a sélectionné à la dernière minute le souffre douleur des Larqué, Menez et consort, le défenseur lyonnais, Jean-Alain Boumsong. Face à la léthargie ambiante, l'homme fort des bleus laissa même entendre que le "joueur qui n'a pas le niveau de DH" selon les mots de Courbis, pourrait être titulaire ce soir. 

A l'heure où nous écrivons cet article, les médias n'ont toujours pas réagi. Boumsong ne joue pas et les hommes de Diego, emmené par Messi, réalisent un récital. Evoluant sous les hourras du public, les argentins, vêtus de ciel et blanc, mènent 2-0. 

Demain, la presse, envoûtée par la performance argentine, vantera incontestablement le talent de Lionel Messi et notera l'influence de Maradona sur ses joueurs. Cet enthousiasme permettra à Domenech de passer quelques jours sans haine et calomnie. Pour autant, cet euphorie journalistique ne durera pas. Dans quelques jours, le quotidien français va reprendre le pas sur l'irrationnel. Une mauvaise nouvelle pour Raymond qui devra faire face à une déferlante négative. 

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