lundi 18 mai 2009

Un commando auxerrois sévit partout en France.

Les auxerrois fêtant leur dernier exploit. Réussir des casses sans pour autant attirer l'attention des médias.

Un commando de onze hommes, qui veut distribuer les derniers billets européens et plonger certains clubs dans le marasme d'une relégation, agit depuis plusieurs semaines sur toutes les pelouses du championnat de France de L1.

Rapide, technique, organisée et spectaculaire, ayant fait malheureusement des victimes, la dernière attaque du commando auxerrois a atteint, selon les spécialistes, une portée qui laisse craindre, pour ceux qui vont prochainement les croiser, des conséquences incommensurables. Les faits se sont produits samedi, entre 21h et 22h45, au Parc de Princes, quand l'équipe du Paris Saint Germain, cadenassée par un bloc organisé et bien armé, a été contraint d'abandonner les trois points et par la même occasion ses illusions pour une qualification pour la prochaine Ligue des Champions.
L'objectif du commando est de relancer un championnat aux aboies, sans saveur, sans surprise et sans panache. Depuis l'hégémonie lyonnaise, les mois de mai s'enchaînent et se ressemblent. Le titre est déjà attribué et les équipes, qui n'ont plus rien à jouer, bafouent alors l'équité du championnat à travers un processus psychologique qui les projettent mentalement vers leurs prochaines vacances ou leurs futures destinations professionnelles. Par conséquent, cette année, les auxerrois ont décidé de bousculer brusquement la tendance de ces dernières années. 

Au bord du licenciement à la fin de mois de janvier pour mauvais résultats, Jean Fernandez a donc décidé de constituer un cammando avec pour seul mot d'ordre : taper là où ça fait mal.

Emmené par leur chef, Jean Fernandez, personnage atypique et bien connu du milieu, les hommes de l'Yonne n'en sont pas à leur premier coup d'essai. Dès le mois de mars, ils sont allés plonger la ville de Lyon dans le chaos en allant faire un hold-up du côté de Gerland. Cet épisode avait alors sonné pour les champions de France en titre comme le début d'une longue agonie footballistique. Quelques semaines plus tard, les complices de Pedretti, l'homme de main de Fernandez, s'attaquaient aux petits, à ceux qui luttent avec leurs armes, pour le maintien dans l'élite sportive. Ils allaient alors fragiliser la région sochalienne, déjà lourdement touchée par les crises économique et automobile. Après une petite accalmie, le commando allait successivement écraser sur son passage les villes de Caen et du Mans, cette dernière pourtant menacée par la crise internationale de la rillette. 
Ces hommes n'ont donc pas de coeur. Que la cible soit riche, pauvre ou dans le besoin vital de résultat, la sanction est la même : aucun point de laissé. Une même recette : de l'audace, des armes offensives extrêmement efficaces. L'artificier polonais Jelen en est l'illustration parfaite. Auteur de 7 boulets de canon sur les 8 dernières attaques, il est actuellement redouté de toutes les défenses. 

Voici une victime attaquée à l'arme lourde.

Les auxérrois pourraient s'arrêter là. Il n'en est rien. Avant la fin du mois, ils devraient s'attaquer, selon leur gourou, celui qui "tire les ficelles", le consultant de Canal+, Guy Roux, à deux monuments du football français à la dérive, les clubs de St-Etienne et de Nantes. Néanmoins, face à l'ampleur d'une telle organisation et afin de pérenniser un championnat avec ses clubs populaires, le président de la Ligue professionnelle de football, Frédéric Thiriez, a tenu a rassurer ceux qui militent pour le respect de l'ordre établi : "Nous allons dorénavant faire en sorte que ces hommes ne sévissent plus sur les pelouses françaises. C'est la sauvegarde de notre patrimoine footballistique qui est en jeu. Je promets que tout sera mis en place pour que tout se passe bien. Nous mettrons nos arbitres habilités à intervenir dans ce genre de situation, ceux qui avaient officé pour le maintien du PSG en L1 l'an dernier. Soyez rassurés"

Le meilleur homme pour faire gagner les moins bons : Mr Poullat. St Etienne et Nantes ont de grandes chances de se sauver alors.

Dans cette période où chaque concitoyen a le sentiment de se sentir en danger, il était important que le président de la LFP rassure les nombreux supporters, ceux mêmes qui voyaient à travers l'avènement de ce commando, la fin d'un système où seul les faibles doivent mourir. 

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